Au moins 26 personnes sont mortes et plus d'une centaine sont portées disparues après qu'une inondation eut balayé dimanche trois villages du nord montagneux de l'Afghanistan, dont un abritant une fête de mariage, a-t-on appris lundi auprès d'un responsable local.

«Nous avons retrouvé 26 corps, la plupart de femmes et d'enfants. Plus de 100 personnes manquent encore», a indiqué à l'AFP Fazlullah Sadat, qui dirige l'autorité de gestion des désastres de la province de Sari Pul.

Vingt-et-un des morts assistaient au mariage et une quarantaine de maisons ont été détruites par l'inondation, a-t-il ajouté.

«C'est une tragédie», a-t-il déploré, ajoutant que des équipes de secours étaient mobilisées pour rechercher des disparus et que la catastrophe avait également ravagé du bétail et des terres agraires.

Le ministère de la Défense a envoyé deux hélicoptères sur la zone du sinistre. Des fonctionnaires afghans et des membres du Programme alimentaire mondial (PAM) y distribuent des kits contenant couvertures, tentes, édredons, barils d'eau, sacs de riz et médicaments aux victimes.

L'Afghanistan a connu son hiver le plus rude depuis 15 ans, marqué par de fortes chutes de neige, qui ont causé de nombreuses avalanches mortelles. La plus meurtrière à emporté au moins 50 personnes alors que 145 autres ont été portées disparues mi-mars.

La fonte des neiges cause depuis lors des inondations dévastatrices.

D'après l'ONG IMMAP, spécialisée dans l'analyse de données et la cartographie, «15% de la population afghane et 22% des peuplements risquent fortement d'être frappés par des inondations ce printemps».

Malgré des milliards d'aide internationale déversés chaque année, cet État montagneux d'Asie centrale, ravagé par trente ans de guerre --dont la dernière décennie opposant les forces pro-gouvernementales, soutenues par les troupes de l'Otan, et les insurgés menés par les talibans-- reste l'un des pays les plus pauvres du monde.