Le Pentagone a annoncé mardi son intention de demander des fonds pour aider à l'expansion du système de défense antimissile israélien «Iron Dome» (Dôme de fer), dont l'objectif, entre autres, est de neutraliser les roquettes tirées depuis Gaza.

Les États-Unis ont dépensé quelque 204 millions de dollars au cours de l'année 2011 dans le développement de ce système, et le Pentagone n'a pas précisé mardi quel niveau de financement il demanderait au Congrès pour des batteries supplémentaires.

«Le département de la Défense a évoqué avec le gouvernement israélien le soutien américain à l'acquisition de nouvelles batteries Iron Dome et entend demander au Congrès un financement adéquat pour de tels achats, en fonction des besoins d'Israël et de ses capacités de production», a déclaré le porte-parole du Pentagone George Little dans un communiqué.

Trois batteries Iron Dome sont déjà installées en Israël et ont permis d'intercepter un grand nombre de roquettes tirées depuis Gaza lors des 10 et 11 mars, selon des responsables américains et israéliens.

«Quand le sud d'Israël a été visé par près de 300 roquettes et tirs de mortiers, Iron Dome a intercepté plus de 80% des cibles qu'il a visées, sauvant de nombreuses vies civiles», ajoute le communiqué du Pentagone.

Cette annonce du Pentagone survient alors que Washington a mis en garde l'État hébreu contre toute attaque préventive contre l'Iran pour mettre un terme au programme nucléaire controversé de Téhéran.

Des élus républicains, dont certains ont parfois reproché au président Barack Obama de ne pas soutenir assez fermement Israël, ont salué mardi l'annonce du Pentagone, à l'instar de Buck McKeon, président de la commission des forces armées de la Chambre des représentants.

«Je me réjouis que le président reconnaisse désormais le besoin d'augmenter les fonds pour contrer une menace mortelle», a-t-il déclaré.

Chaque batterie Iron Dome comprend un radar de détection et de pistage, un logiciel de contrôle de tir et trois lanceurs équipés chacun de 20 missiles d'interception. Le système permet d'abattre en vol des engins tirés d'une distance de 4 à 70 km.