Les corps de deux Palestiniens tués dans un raid aérien israélien ont été retrouvés lundi, portant à 13 le bilan des morts lors des violences du week-end dans et autour de la bande de Gaza, selon des sources médicales palestiniennes. Les deux victimes, membres d'un groupuscule islamique surnommé les Brigades al-Ansar, sont mortes près de Khan Younés dans le sud de la dans la bande de Gaza, ont indiqué des membres de ce mouvement à l'AFP.

Ce groupe a affirmé dans un communiqué être favorable à la trêve fragile tacite entre les groupes palestiniens de Gaza et Israël, intervenue dimanche et qui semblait tenir lundi matin après plusieurs heures d'accalmie. «Mais cela ne nous empêchera pas de répliquer aux attaques» israéliennes, a-t-il averti.

Au total, treize personnes -douze Palestiniens et un Israélien- ont péri samedi et dimanche dans les violences dans et autour de la bande de Gaza, les plus sanglantes depuis une précédente trêve fin août.

La flambée de violences a éclaté lorsqu'un raid aérien israélien a tué samedi cinq militants du groupe radical palestinien Jihad islamique dans un camp d'entraînement de Rafah dans la bande de Gaza. Les tirs de roquettes sur le sud d'Israël à partir de Gaza se sont alors succédé, donnant lieu à de nouveaux raids aériens meurtriers.

En tout, plus d'une trentaine de projectiles ont été tirés vers le sud d'Israël, selon les autorités.

Le ministre israélien chargé de la défense passive, Matan Vilnaï, a affirmé à la radio militaire que la phase des affrontements était apparemment achevée. «Actuellement, il semble que tout cela est derrière nous, même si cela peut reprendre à n'importe quel moment», a dit M. Vilnaï à la radio publique.

«Nous avons attaqué uniquement le Jihad islamique, le Hamas (le groupe palestinien au pouvoir à Gaza) ne veut pas d'affrontement il s'est mis de côté car il attend les 550 prisonniers qui doivent être libérés», a-t-il ajouté.

Il faisait allusion au deuxième contingent de détenus palestiniens qui doivent être relâchés avant la fin de l'année dans le cadre de l'accord entre le Hamas et Israël qui a permis la libération le 18 octobre du soldat israélien Gilad Shalit contre un premier groupe de 477 Palestiniens.

Des affrontements «provoqueraient des difficultés, les points de passage seraient fermés. Pour le moment, le Hamas me semble-t-il se dit 'mieux vaut d'abord en finir avec cet accord et récupérer les détenus'« palestiniens, a ajouté M. Vilnaï.