Les insurgés dans le sud de l'Afghanistan ont pendu un garçon de huit ans six jours après l'avoir enlevé, a annoncé dimanche le gouvernement afghan.

Dans un communiqué de presse, le bureau du président Hamid Karzai a raconté que les ravisseurs de l'enfant avaient demandé à son père, un policier, de leur fournir un véhicule de police, ce qu'il a refusé. Les militants ont pendu le bambin vendredi dans le district de Gereshk, dans la province d'Helmand.

Le président Karzai a vivement condamné le geste, le qualifiant de crime brutal et lâche, inacceptable dans n'importe quelle culture ou religion. Le leader afghan qualifie les kidnappeurs de «terroristes» mais ne précise pas s'il s'agit de talibans ou de membres d'autres mouvements rebelles contre lesquels se battent les forces étrangères et leurs alliés afghans.

Qu'ils soient commis par des organisations criminelles souhaitant obtenir des rançons ou des groupes insurgés cherchant à faire entendre leurs revendications politiques, les enlèvements sont de plus en plus communs en Afghanistan. La plupart sont résolus en privé grâce à des négociations et à de l'argent.

Par ailleurs, les autorités afghanes ont révélé dimanche que les forces de l'OTAN luttant contre des rebelles le long d'une autoroute dans l'est du pays ont accidentellement tué trois civils dans la province de Wardak.

L'OTAN a indiqué que les habitants de la région avaient présenté les cadavres de trois personnes, mais son porte-parole, le capitaine Justin Brockhoff, a déclaré qu'il n'avait pas encore été déterminé quel camp était responsable.

Le porte-parole du gouvernement provincial, Shahidullah Shahid, a précisé que les trois victimes étaient le Dr Aqeela Herkmat, directrice du département de la gynécologie et de la santé maternelle pour la province de Ghazni, ainsi que deux membres de sa famille.