La série d'attentats vendredi contre une mosquée et un hôpital de Tikrit, l'ex-fief de Saddam Hussein à 160 km au nord de Bagdad, a fait 24 morts et 75 blessés, selon le dernier bilan annoncé samedi par des sources médicale et sécuritaire irakiennes.

Une bombe dissimulée dans un bidon d'essence a explosé peu après la fin de la grande prière du vendredi à l'entrée d'une mosquée du centre-ville avant qu'un kamikaze n'active sa ceinture d'explosifs en début de soirée dans l'hôpital où les blessés se faisaient soigner.

«Le premier attentat a tué 19 personnes et nous avons reçu 72 blessés», a dit sous couvert d'anonymat un médecin de l'hôpital de Tikrit.

Cinq autres personnes ont perdu la vie, et trois autres ont été blessées, lorsque le kamikaze a actionné sa charge dans l'hôpital au moment où un député du conseil provincial se trouvait au chevet des victimes, a ajouté le docteur, précisant que l'élu était indemne.

Deux de ses gardes du corps ont toutefois été tués. Une source sécuritaire provinciale, refusant d'être nommée, a également confirmé ce bilan.

À Bagdad, un haut responsable du ministère de l'Intérieur a de son côté parlé de 23 morts et 60 blessés lors de ces deux attentats. Un précédent bilan faisait état de 21 morts et 74 blessés.

Tikrit est un bastion sunnite et l'ancien fief de l'ex-président Saddam Hussein, renversé en 2003 par l'invasion américaine.

La ville reste encore régulièrement la cible d'attentat et d'opérations armées qui, à moins de sept mois de la date fixée pour le retrait américain, continuent de poser la question de la capacité des forces de sécurité locales à protéger le pays.

Le 29 mars, un commando armé avait tenu tête pendant plusieurs heures aux forces de sécurité en se retranchant dans le conseil provincial de la ville. Cette opération, qui avait fait 58 morts, a été revendiquée par l'État islamique en Irak, branche locale d'Al-Qaïda.