Le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, s'est engagé à ce que l'Irak ne demande pas le maintien des troupes américaines sur son sol au-delà de la date prévue de leur retrait à la fin de l'année, dans un communiqué diffusé par son bureau.

«Nous n'allons pas demander de prolongation des forces américaines, malgré notre désir de continuer à coopérer avec les États-Unis dans tous les domaines, y compris militaire», a-t-il déclaré, selon le verbatim d'une entrevue accordée à un organe de presse sud-coréen et diffusé samedi par son cabinet.

M. Maliki a laissé entendre que toute tentative de prolonger le mandat américain se heurterait à un veto du Parlement. «Comme vous le savez, le processus (...) ne requiert pas seulement l'approbation du gouvernement, mais aussi un vote au Parlement», a-t-il souligné.

Le 9 avril, le leader chiite radical Moqtada al-Sadr avait prévenu que ses partisans reprendraient la lutte armée si des troupes américaines restaient stationnées en Irak plus longtemps que prévu.

Vendredi, le plus haut gradé américain, l'amiral Michael Mullen, en visite à Bagdad, avait rappelé que si l'Irak souhaitait que les troupes américaines restent plus longtemps que prévu, il devait en faire la demande «très rapidement».

Jeudi, M. Maliki avait assuré à l'amiral Mullen que les forces armées et les forces de sécurité irakiennes étaient «capables d'assumer leurs responsabilités et d'opérer avec professionnalisme».

Les forces américaines doivent achever leur retrait total d'Irak à la fin de l'année, conformément à un accord stratégique signé en 2008 entre les deux pays. Il reste environ encore 50 000 soldats américains Irak.

Le 13 avril, un haut responsable américain à Bagdad avait prévenu les dirigeants irakiens qu'ils ne devaient pas compter sur un retour des forces américaines en cas de crise.