Sept personnes, dont cinq membres des services de sécurité, ont péri dimanche en Irak dans des violences, a-t-on appris auprès de la police et du ministère de l'Intérieur.

L'attaque la plus sanglante, un attentat suicide à la voiture piégée, a visé un poste de contrôle policier dans la ville de Garma, à 50 kilomètres à l'est de la capitale, dans la province majoritairement sunnite d'Al-Anbar, selon le lieutenant colonel Hatif al-Doulaimi.

Trois policiers, dont un lieutenant colonel, ont été tués, et six personnes, dont trois policiers, ont été blessées dans l'explosion survenue à 13h locales (6h, heure de Montréal).

Un employé d'un organisme public de lutte contre la corruption a lui été tué par balle par des inconnus le long de la route menant à l'aéroport de Bagdad, a indiqué un responsable du ministère de l'Intérieur.

Cette route a été longtemps l'une des plus dangereuses du pays après le début de la guerre en 2003, et le lieu d'attaques continuelles déclenchées par des assaillant sunnites.

Selon le responsable du ministère de l'Intérieur, deux officiers chargés de la sécurité ont en outre été assassinés dans le centre de la capitale.

Le premier, un colonel de l'armée irakienne, a été tué par deux hommes armés de pistolets munis de silencieux dans le quartier de Karrada, aux alentours de 21h locales (14h, heure de Montréal). La police a appréhendé les deux meurtriers présumés, selon la même source.

Le second, un capitaine de police, a été abattu près du parc de Zawraa par des tireurs qui ont également fait usage de silencieux.

Le responsable du ministère a ajouté qu'une bombe placée près d'une station-service en plein centre de Bagdad, dans la rue Saadoun, avait explosé vers 10h20 locales (2h20, heure de Montréal) blessant cinq personnes, cependant que deux autres explosions dans l'est et l'ouest de la capitale ont fait six blessés.

Deux obus de mortiers ont par ailleurs visé la Zone verte, secteur ultrasécurisé abritant nombre d'ambassades et de ministères. Aucun dégât ni aucune victime n'ont été signalés dans l'immédiat.

À Baqouba, à 60 km de Bagdad, une bombe fixée à une voiture a provoqué la mort d'une personne et en a blessé cinq, a indiqué un responsable local de la sécurité.

Si la violence a nettement diminué en Irak par rapport au pic observé au moment des violences confessionnelles de 2006 et 2007, un regain d'attaques a été enregistré ces derniers mois.

Juillet et août 2010 ont été les mois les plus meurtriers pour la population irakienne depuis 2008, selon des chiffres officiels irakiens.