Israël a commencé à célébrer dimanche soir la Journée du souvenir de ses morts au service de la nation, à la veille des cérémonies du 62e anniversaire de l'indépendance de l'État hébreu.

Les cérémonies ont débuté dimanche à 20h00, heure locale (11h00, heure de Montréal). Les Israéliens se sont figés pendant une minute au son des sirènes retentissant sur l'ensemble de leur territoire.

Le président de l'État, Shimon Peres, a rendu hommage aux soldats tombés au champ d'honneur lors de la cérémonie d'ouverture des célébrations au Mur occidental (des Lamentations) dans la Vieille ville de Jérusalem, conquise en juin 1967 puis annexée.

Il a par la même occasion appelé une nouvelle fois les ennemis d'Israël et en premier chef le «régime iranien» à ne pas «mésestimer les capacités d'Israël à se défendre».

Les drapeaux ont été mis en berne sur les édifices publics.

Lundi, à 11h00, heure locale (04h00, heure de Montréal), les sirènes doivent à nouveau retentir pendant deux minutes, donnant le coup d'envoi d'une série de cérémonies dans les 43 cimetières et hauts lieux militaires du pays.

À l'issue de ce Jour du souvenir, les Israéliens fêteront l'indépendance de l'État d'Israël créé le 14 mai 1948 selon le calendrier hébraïque, correspondant cette année au 20 avril.

Pour cette occasion, le premier ministre Benjamin Nétanyahou a appelé dimanche à se souvenir des propos de Théodore Herzl, fondateur du sionisme politique, qui conseillait aux juifs de compter uniquement sur eux-mêmes.

«Il ne faut pas compter sur l'aide des autres», a-t-il a affirmé lors du Conseil des ministres.

«Il est important que chaque garçon et chaque fille en Israël sache qui était Herzl. À mes yeux, il fut l'un de nos prophètes, et sans lui nous ne serions pas réunis autour de cette table», ajouté M. Nétanyahou.

Un timbre a été émis en Israël pour marquer le 150e anniversaire de la naissance de Théodore Herzl, journaliste, écrivain et fondateur du mouvement sioniste, le 2 mai 1860 à Budapest.

Selon des chiffres communiqués par le ministère des Affaires étrangères, les guerres et violences ont fait 22 682 morts, dont 3971 civils, depuis 1860, année choisie en référence à la construction des premiers quartiers d'habitation juifs hors des limites de la Vieille ville.

Depuis avril 2009, 112 membres des forces de sécurité israéliennes sont morts en service, ajoute le ministère dans un communiqué sans préciser les circonstances des décès.