Le gouvernement du Pakistan a annoncé vendredi qu'il ouvrirait une enquête policière sur l'assassinat en 2007 de Benazir Bhutto, au lendemain de la publication d'un rapport des Nations unies accusant les forces de sécurité pakistanaises de ne pas avoir suffisamment protégé l'ancien Premier ministre.

Farahnaz Ispahani, un collaborateur du président pakistanais Asif Ali Zardari, veuf de Benazir Bhutto, a déclaré vendredi que «le rapport ouvre la voie à une enquête policière en bonne et due forme et à de possibles poursuites pénales».

Dans son rapport rendu public jeudi, la commission d'enquête onusienne a estimé que «l'assassinat de Mme Bhutto aurait pu être évité si des mesures de sécurité adéquates avaient été prises».

La commission a précisé que le président de l'époque, Pervez Musharraf, le gouvernement de l'État du Punjab et la police du district de Rawalpindi auraient pu prévenir la mort de Mme Bhutto, s'ils avaient pris les mesures adéquates «pour répondre aux risques de sécurité extraordinaires, nouveaux et urgents auxquels ils savaient qu'elle faisait face».

Benazir Bhutto a été tuée le 27 décembre 2007 dans un attentat-suicide à Rawalpindi, où elle faisait campagne pour le Parti du peuple du Pakistan aux élections législatives.