Le chef de la diplomatie saoudienne a nié que son pays intervienne dans les affaires de l'Irak en soutenant l'ancien premier ministre Iyad Allawi, vainqueur des élections du 7 mars, dans une déclaration publiée dimanche.

«Nous n'intervenons pas dans leurs affaires. Nous soutenons tous les Irakiens, l'unité du pays, son indépendance et sa souveraineté. Nous maintenons la même distance par rapport aux différents hommes politiques», a déclaré le prince Saoud al-Fayçal au quotidien à capitaux saoudiens Ashrq al-Awsat.

Certains commentateurs ont vu dans une visite de M. Allawi à Riyad, où il a rencontré à la veille des élections le roi Abdallah, un soutien à sa liste contre celle du premier ministre chiite sortant Nouri al-Maliki.

Les liens entre M. Maliki et Riyad ne sont pas bons, l'Arabie saoudite refusant de rouvrir son ambassade à Bagdad en citant des raisons de sécurité.

L'Arabie sunnite s'inquiète de l'influence de l'Iran chiite en Irak et serait prête, selon les commentateurs, à de bonnes relations avec un gouvernement dirigé par M. Allawi, un chiite laïque, mais qui est soutenu par les sunnites irakiens.

Le 30 mars, M. Allawi a accusé l'Iran de chercher à l'empêcher de devenir premier ministre mais il s'est dit ensuite prêt à y dépêcher des émissaires.

Interrogé par Asharq al-Awsat sur une visite à Riyad, après les élections, de représentants du chef radical chiite irakien Moqtada Sadr, le prince Saoud a affirmé que son pays était prêt à accueillir tout homme politique irakien.

Un soutien des sadristes semble crucial à celui qui veut former le prochain gouvernement irakien.