La violence a fait 4497 morts civils en Irak en 2009, soit le bilan annuel le moins lourd depuis l'invasion du pays par l'armée américaine en 2003, a indiqué l'ONG britannique Iraq Body Count, qui donne toutefois un chiffre beaucoup plus élevé que les autorités irakiennes.

Selon l'ONG, 4497 civils ont été tués, alors que les données fournies par les ministères irakiens de la Santé, de la Défense et de l'Intérieur jusqu'au 30 novembre font état de 2494 tués.

«Le bilan de l'année 2009 des violences a été le plus bas depuis l'invasion de 2003, avec 4497 morts civils (9226 en 2008) et a connu le bilan mensuel le plus bas (205 en novembre)», a affirmé l'ONG dans son rapport annuel.

L'organisation, qui recense les victimes civiles du conflit irakien depuis 2003, a cependant souligné que les attaques de grande ampleur étaient devenues plus meurtrières.

«L'impact des attaques à grande échelle, tuant plus de 50 civils par attaque, a été plus violent, faisant 750 tués dans huit attaques en 2009 contre 534 dans neuf attaques en 2008», souligne le rapport.

Selon Iraq Body Count, «même en prenant en compte des situations qui empirent dans le reste du monde, les violences continuent de toucher les Irakiens plus que n'importe quelle autre population».

Par ailleurs, l'ONG craint que la situation ait cessé de s'améliorer, car «pour la première fois depuis 2006, il n'y a pas eu de baisse tout au long de l'année et le deuxième semestre de 2009 a connu autant de morts que le premier».

Le rapport indique que Mossoul, dans le nord de l'Irak, est la ville où le nombre des morts violentes rapporté au nombre d'habitants est le plus élevé.