Les forces britanniques en Afghanistan ont tué «l'un des leaders talibans les plus dangereux» de la province méridionale d'Helmand, le mollah Mansour, a annoncé à Londres le ministère britannique de la Défense.

«Les forces britanniques ont procédé avec succès à une frappe de précision contre l'un des hommes les plus dangereux dans l'Helmand et quelqu'un que nous considérons comme l'homme le plus dangereux dans la région de Lashkar Gah», a déclaré le lieutenant-colonel Nick Richardson, porte-parole des troupes britanniques sur place.

«Les activités illégales du mollah Mansour comprennent la fabrication et la fourniture d'engins explosifs artisanaux ainsi que la planification d'attentats à la bombe dans une région qui s'étend de Lashkar Gah à Gereshk», dans l'Helmand, a ajouté le responsable dans un communiqué du ministère.

«Le mollah Mansour était au coeur des tentatives des insurgés de tuer et de blesser les soldats britanniques et de l'Otan (...) Il s'agit d'un coup sévère porté aux talibans», a affirmé le ministre britannique de la Défense John Hutton.

Parmi les attentats imputés au mollah, figure celui qui avait provoqué la mort de deux Britanniques à Gereshk le 7 mai, a précisé le ministère.

Mansour a été tué dans une opération réalisée par des hélicoptères lundi à l'aube près de Nahr e Saraj, au nord-est de Lashkar Gah.

Environ 8.300 soldats Britanniques sont présents en Afghanistan. Le Premier ministre britannique, Gordon Brown, a annoncé le 29 avril que le contingent serait temporairement porté à 9.000 soldats, afin de renforcer la sécurité en vue de la prochaine élection présidentielle le 20 août. La majorité des effectifs britanniques sont déployés dans la province méridionale de l'Helmand.

165 soldats britanniques ont été tués depuis le début des opérations militaires fin 2001 en Afghanistan.

Les violences commises par les insurgés afghans, parmi lesquels les talibans chassés du pouvoir fin 2001 par une coalition dirigée par les Etats-Unis, ont redoublé d'intensité ces deux dernières années malgré la présence de 70.000 soldats étrangers, auxquels ont commencé à se joindre 21.000 militaires américains envoyés en renfort.