L'Iran a minimisé samedi les menaces de la secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, de durcir les sanctions contre Téhéran en raison de son programme nucléaire controversé, estimant que «l'ère des menaces était finie».

«L'ère des menaces et des pressions politiques est finie. Nous croyons qu'il faut résoudre le problème à travers le dialogue et l'interaction», a déclaré à la presse le porte-parole du gouvernement iranien, Gholam Hossein Elham. «Ce dont nous parlons, c'est d'un vrai changement dans leur comportement. Ils devraient changer leurs méthodes de domination», a-t-il poursuivi.

La veille, l'ancien président iranien Akbar Hachémi Rafsandjani avait appelé les États-Unis à s'abstenir de menacer l'Iran de nouvelles sanctions.

Mme «Clinton dit: +nous sommes prêts à discuter mais nous préparons parallèlement des sanctions paralysantes contre l'Iran+», a déclaré M. Rafsandjani. «Ils feraient mieux de ne pas répéter ces commentaires afin de ne pas gâcher l'atmosphère qui existe aujourd'hui en Iran pour des pourparlers».

Mme Clinton a menacé mercredi l'Iran de sanctions «très dures» en cas d'échec des discussions sur son programme nucléaire.

Le même jour, l'Iran a répondu favorablement à un appel des grandes puissances à reprendre le dialogue sur ses activités nucléaires, tout en affirmant qu'il les poursuivrait.

L'Iran continue ses activités d'enrichissement d'uranium, malgré l'exigence de suspension contenue dans cinq résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, dont trois assorties de sanctions.

De nombreux pays craignent que l'Iran ne détourne son programme atomique à des fins militaires, ce que Téhéran dément.