La troïka de l'Union européenne, en visite au Caire, a appelé dimanche à un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner déplorant «une situation humanitaire qui est bien impossible à supporter» à Gaza.

Le ministre tchèque des Affaires étrangères Karel Schwarzenberg, qui dirige cette mission, a affirmé après un entretien avec son homologue égyptien Ahmed Aboul Gheit qu'il était nécessaire de mettre fin «aux tirs de roquettes (palestiniennes) ainsi qu'aux bombardements et raids (israéliens) à Gaza».

La mission de l'UE, dont la présidence tournante est assurée par la République tchèque, arrivée plus tôt au Caire, n'était porteuse cependant d'aucune proposition concrète pour un cessez-le-feu.

Plus de 510 Palestiniens ont été tués depuis le début, le 27 décembre, de l'offensive israélienne contre la bande de Gaza contrôlée par les islamistes du Hamas.

M. Kouchner a indiqué, pendant une conférence de presse, que personne n'était en mesure d'arrêter le conflit, après l'échec du Conseil de sécurité de l'ONU à se mettre d'accord sur une résolution.

«Il faut que cette guerre s'arrête absolument, tout le monde le sait. On sait ce qu'il faut faire et personne n'y parvient», a-t-il déclaré. «Je pense qu'il n'y aura pas de solution militaire mais les protagonistes doivent être convaincus de part et d'autre».

«Malheureusement, nos efforts ont été sans succès et il y a (...) une situation humanitaire qui est bien impossible à supporter» dans la bande de Gaza, a ajouté M. Kouchner.

Selon lui, «il faut revenir au processus politique, et que les parties palestiniennes se parlent et qu'il y ait un Etat palestinien».

Le ministre français a dit que «le Hamas avait refusé de rencontrer le Fatah. A partir de là, tout le monde savait qu'il y aurait une crise, cela a été un choix délibéré non seulement de reprendre les tirs de roquettes mais aussi de refuser de rencontrer l'autre partie».

Après Le Caire, la mission européenne, dont fait également partie la commissaire européenne aux Affaires extérieures Benita Ferrero-Waldner, doit se rendre à Jérusalem, à Ramallah et à Amman.