L'ancien palais présidentiel de Saddam Hussein occupé depuis 2003 par les forces américaines et par l'ambassade des États-Unis à Bagdad sera rendu d'ici le 31 décembre aux autorités irakiennes, a annoncé à l'AFP la porte-parole de la représentation américaine en Irak, Susan Ziadeh.

«Nous avions dit que nous serions partis d'ici la fin de l'année. La représentation américaine a déménagé dans sa nouvelle ambassade et nous nous préparons à rendre le Palais républicain au gouvernement irakien», a déclaré à l'AFP Mme Ziadeh. Construit au début des années 50 par le dernier roi d'Irak Fayçal II, il a été agrandi dans les années 90 par Saddam Hussein qui en a fait sa résidence officielle.

Le «Palais républicain» était jusqu'en 2003 le palais présidentiel de l'ancien dictateur irakien.

Quand les troupes de la coalition menée par les États-Unis ont envahi l'Irak en mars 2003, les soldats américains ont immédiatement pris ce palais et y ont établi leurs quartiers.

Il fut le siège de l'Autorité provisoire de la coalition (CPA) qui dirigea le pays jusqu'à juin 2004. Après sa dissolution, le Département d'État américain y installa son ambassade.

Le palais est devenu l'épicentre de la «zone verte», ce secteur ultra-protégé du centre de Bagdad qui accueille les administrations irakiennes, la représentation de l'ONU et les principales ambassades occidentales.

Le président irakien Jalal Talabani doit s'installer dans le palais après le départ des Américains. Ce départ participe de la transition engagée depuis des mois par les Américains pour passer la main au gouvernement du premier ministre Nouri al-Maliki arrivé au pouvoir à la faveur de l'invasion américaine.

Selon le Washington Post, le Département d'État a déboursé 736 millions de dollars pour la construction, à quelques centaines de mètres de là, d'une nouvelle ambassade: un complexe immense de 21 bâtiments, ce qui en fait une des plus imposantes représentations diplomatiques américaines dans le monde.