L'accord de sécurité avec les Etats-Unis qui prévoit le retrait des troupes américaines d'Irak à la fin 2011 a été adopté jeudi par le Parlement irakien, par 144 voix sur 198 votants, au cours d'une séance retransmise à la télévision officielle.

Cette adoption est l'aboutissement de près d'un an d'âpres discussions entre Bagdad et Washington. L'accord, qui comprend 30 articles, a été approuvé par les principaux groupes parlementaires sunnites, chiites et kurdes.

Il doit encore être ratifié par le Conseil présidentiel, qui compte outre le président Jalal Talabani, deux vice-présidents chiite et sunnite.

La séance, retransmise en direct, a commencé par l'adoption du projet de loi «sur les réformes politiques», qui reprend une partie des demandes des sunnites pour une meilleure répartition du pouvoir et une amnistie des prisonniers soupçonnés d'avoir participé à l'insurrection.

La commission électorale devra organiser «avant le 30 juillet un référendum populaire» sur l'accord de sécurité avec les Etats-Unis, précise ce projet de loi.

C'était la condition posée par les groupes sunnites pour voter avec les chiites et les Kurdes en faveur de l'accord de sécurité.

Aussitôt après a commencé la lecture du texte intégral de l'accord, sous les huées des députés du chef chiite radical Moqtada Sadr, qui se sont levés, chantant «Non à l'occupation!» et brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire «Non à l'accord».

Quelques minutes après la ratification, l'ambassadeur des Etats-Unis en Irak Ryan Crocker et le chef des forces américaines dans le pays, le général Ray Odierno, ont «félicité le gouvernement irakien et les représentants élus».