La cellule «terroriste» dont des membres ont été arrêtés dimanche dans le nord du Liban est liée au mouvement extrémiste du Fatah al-Islam, chassé par l'armée en 2007 au terme de combats sanglants du camp de Nahr al-Bared (nord), a déclaré un responsable de la sécurité.

Selon la même source, ces hommes, tenus pour responsables des récents attentats dans la région de Tripoli, la grande ville du nord, étaient motivés par un désir de vengeance contre l'armée libanaise.

«La cellule est liée au Fatah al-Islam et certains de ses membres sont issus de ce groupe», a déclaré à l'AFP ce responsable sous couvert de l'anonymat.

Début septembre 2007, l'armée libanaise s'était emparée du camp palestinien de Nahr al-Bared au terme de plus de trois mois de combats contre le Fatah al-Islam, un mouvement islamiste se réclamant de l'idéologie d'Al-Qaïda. Les combats avaient fait plus de 400 morts, dont 168 soldats.

Le chef du Fatah al-Islam, Chaker al-Abssi, avait réussi à s'échapper et a menacé le 8 janvier de poursuivre sa guerre contre les forces armées.

Dimanche, l'armée a annoncé l'arrestation d'une «cellule terroriste» dans le nord du pays responsable des attentats qui se sont déroulés dernièrement à Tripoli.

«L'armée est, jusqu'à présent, la seule cible des attentats menés par cette cellule», a ajouté le responsable de la sécurité.

Il a notamment tenu la cellule pour responsable de l'attentat à la voiture piégée le 29 septembre à l'entrée de Tripoli dans lequel quatre soldats et trois civils ont été tués.

Selon la même source, ils sont également les auteurs d'un attentat perpétré mi-août et qui a fait 14 morts, dont neuf soldats et un enfant, ainsi que du meurtre d'un soldat dans l'explosion d'une bombe près d'Akkar le 31 mai.

«Les documents saisis dans deux endroits fouillés par la force conjointe --à Tripoli et à Akkar-- montrent que l'armée et les FSI (Forces de sécurité intérieure) étaient encore leur prochaine cible», a-t-il poursuivi.

Selon le quotidien As-Safir lundi, la cellule «envisageait une attaque contre un bus de l'armée sur la route Beyrouth-Tripoli et se préparait à attaquer le QG des FSI dans le quartier d'Achrafieh, à Beyrouth».