Plusieurs milliers de personnes ont défilé samedi à Prague pour la deuxième édition du festival gai et lesbien «Prague Pride», qui a commencé au début de la semaine.

Venus défendre les droits des homosexuels, transsexuels et bisexuels, et appeler à la tolérance, les manifestants, souvent dans des déguisements extravagants et munis de sifflets et de drapeaux, se sont rassemblés sous un soleil battant en début d'après-midi sur la Place Venceslas, au coeur de la capitale.

Le cortège bariolé devait ensuite traverser les grandes avenues de Prague, au son de la musique que diffusaient des haut-parleurs, installés sur une dizaine de camionnettes.

Le défilé devait se terminer en milieu d'après-midi sur l'île Strelecky, au milieu de la rivière Vltava, où des concerts et d'autres manifestations étaient prévus jusqu'au soir.

La République tchèque a été, en mars 2006, le premier des anciens pays communistes à doter les couples homosexuels d'un statut légal.

«Plus de 20 ans après la +Révolution de velours+ (1989), Prague Pride aspire à contribuer à une société ouverte et sûre d'elle», ont indiqué les organisateurs sur le site internet du festival.

Les organisateurs ont saisi l'occasion pour dénoncer comme «inacceptable» la condamnation prononcée la veille à Moscou à l'encontre des trois jeunes femmes du groupe de punk rock russe Pussy Riot.

Deux contre-manifestations ont été organisées samedi par les jeunes chrétiens-démocrates et un groupe de la droite conservatrice. Dans la nuit de vendredi à samedi, les pages Facebook des principaux organisateurs de Prague Pride ont subi les attaques des pirates.

La première édition de Prague Pride, organisée en août 2011, avait été sévèrement critiquée par le président Vaclav Klaus.