La responsable socialiste française et ex-compagne de François Hollande, Ségolène Royal, s'est dite « meurtrie » par le tweet de la première dame, Valérie Trierweiler, soutenant son adversaire aux élections législatives, dans des déclarations mercredi soir et jeudi.                

« Je n'ai pas voulu volontairement réagir hier (mardi), car le coup était trop violent, ça ne veut pas dire que je ne suis pas meurtrie, je ne suis pas un robot... », a déclaré mercredi soir Mme Royal lors d'une réunion électorale à La Rochelle (sud-ouest), où elle est candidate aux législatives.

« Je demande le respect par rapport à une mère de famille dont les enfants entendent ce qui se dit... », a ajouté l'ancienne candidate à la présidentielle.

Candidate malheureuse à l'élection présidentielle en 2007, Ségolène Royal, 58 ans, a été la compagne de François Hollande pendant près de 30 ans. Ils ont eu quatre enfants ensemble.

Dans un entretien jeudi à Libération, elle explique à nouveau : « face à la violence du coup, je n'ai pas voulu réagir à chaud, car je mène un combat politique difficile et je me dois de tenir bon ».

« En tant que femme politique, je demande à être respectée tout comme doit être respecté le soutien politique que m'apporte le président de la République en tant qu'unique candidate de la majorité présidentielle », ajoute-t-elle dans le quotidien.

Valérie Trierweiler, qui a succédé à Ségolène Royal dans la vie du président français, a fait souffler une tempête politique en France, en apportant mardi un soutien public à Olivier Falorni et en prenant ainsi une position inverse à celle de François Hollande.

Olivier Falorni, dissident socialiste, a décidé de maintenir sa candidature au second tour dimanche prochain dans cette circonscription de La Rochelle, en dépit des appels de son parti, et il fait figure de favori face à Ségolène Royal.

En souhaitant sur Twitter du « courage à Olivier Falorni », la compagne du chef de l'État français, Valérie Trierweiler, a ravivé ce que la presse britannique qualifie de « guerre des roses » et la droite française de « vaudeville pitoyable » dans lequel se mêlent politique et sentiments.

Martine Aubry, la patronne du Parti socialiste, a jugé jeudi que Valérie Trierweiler devait être « plus discrète ».

La veille, le premier ministre Jean-Marc Ayrault avait déclaré: « Je pense que c'est un rôle discret qui doit être le sien, et qui n'est pas facile à trouver. (...) Je veux bien comprendre que les débuts sont toujours un peu compliqués, mais chacun doit être à sa place ».