Deux satellites de télécommunications, Arabsat 5C et SES-2, ont été placés avec succès sur une orbite de transfert géostationnaire par une fusée Ariane 5, dans la nuit de mercredi à jeudi, a annoncé Arianespace, lors d'une retransmission diffusée via internet.

«C'est le 46e succès d'affilée pour Ariane 5», a déclaré à Kourou le PDG d'Arianespace, Jean-Yves Le Gall.

Le lanceur européen avait décollé du Centre spatial guyanais de Kourou  mercredi à 18H38 locales, au tout début de la fenêtre de tir. Il s'agissait du 60e lancement effectué par une Ariane 5 et du cinquième au cours de cette année.

Le satellite Arabsat 5C, d'un poids de 4,6 tonnes au décollage, doit fournir des services de télécommunications et diffuser des chaînes de télévision sur le Moyen Orient et l'Afrique du Nord. Il a été construit par Astrium et Thales Alenia Space pour l'opérateur Arabsat, basé en Arabie Saoudite.

Le satellite SES-2, qui pèse 3,2 tonnes, doit diffuser des programmes de télévision et d'autres services sur l'Amérique du Nord et les Caraïbes. Il a été construit par Orbital sciences Corporation pour le groupe luxembourgeois SES.

SES-2 transporte aussi un «passager» particulier, l'instrument CHIRP (Commercially Hosted Infrared Payload), conçu pour l'armée de l'air américaine.

Les deux satellites ont une durée de vie prévue en orbite géostationnaire d'au moins 15 ans.

Une grève déclenchée mardi au sein de la société Telespazio, entreprise de la base spatiale de Kourou qui travaille sur les radars, avait entraîné un report du tir car ce conflit social affectait des moyens de calculs associés aux radars.

«Sans cette fonction, nous ne sommes pas capables de suivre le lanceur tout au long de sa trajectoire», avait expliqué Joël Barre, directeur du centre spatial guyanais.

La signature d'un accord ayant mis fin à la grève mercredi, le tir a pu être programmé pour la soirée. Ce 204e vol d'une fusée Ariane avait déjà subi d'autres reports.

Le PDG d'Arianespace a rappelé mercredi que le lanceur russe Soyouz doit décoller pour la première fois de Kourou le 20 octobre, avec à son bord les deux premiers satellites de la constellation Galileo, le GPS européen.