L'ancien directeur adjoint du FBI Andrew McCabe, qui a été limogé quelques jours avant son départ à la retraite, a affirmé vendredi avoir subi une « longue humiliation » et des « attaques publiques dingues » du président américain Donald Trump et son administration.

Une semaine après l'annonce de son limogeage par le département de la Justice, M. McCabe écrit dans le Washington Post avoir appris son licenciement par le biais d'un ami qui l'appelait au sujet d'un reportage et que c'est seulement plus tard qu'il a reçu un courriel du ministère de la Justice.

« Après deux décennies au sein de la fonction publique, je me suis trouvé limogé de la manière la plus désincarnée et impersonnelle qui soit », affirme-t-il.

Selon le département de la Justice, M. McCabe, qui a dirigé le FBI par intérim de mai à août 2017, après le licenciement par Donald Trump de James Comey, a été limogé pour avoir fait des révélations non autorisées aux médias et pour, « à plusieurs occasions », ne pas avoir été complètement honnête avec l'inspecteur général du ministère.

Le haut fonctionnaire nie ces accusations, affirmant qu'« il n'a pas menti ou sciemment induit en erreur les enquêteurs » et que sa relation avec un journaliste se situait « tout en fait dans le cadre autorisé » pour un directeur adjoint.

À plusieurs reprises, M. Trump a accusé MM. McCabe et Comey d'avoir protégé la candidate démocrate à l'élection présidentielle Hillary Clinton contre des poursuites pour avoir utilisé une messagerie privée illégale lorsqu'elle était secrétaire d'État et pour les actions de la fondation créée par son mari, l'ancien président Bill Clinton, alors qu'elle dirigeait la diplomatie américaine.

M. Trump a reproché Andrew McCabe une amitié avec James Comey et semble avoir cristallisé sur M. McCabe toute l'amertume que suscite chez lui l'enquête censée déterminer si son équipe de campagne s'est concertée avec la Russie pour influencer les résultats de l'élection présidentielle de 2016.