La Maison-Blanche a apporté lundi son soutien à la consultation symbolique contre le président vénézuélien Nicolas Maduro, à laquelle 7,2 millions de ressortissants ont pris part dimanche, estimant que ce vote fournissait une «déclaration sans ambiguïté» de condamnation du régime.

«Nous félicitons les citoyens vénézuéliens pour l'importante participation au référendum hier», dimanche, a indiqué Sean Spicer, porte-parole de la Maison-Blanche. «Nous condamnons toutes les violences infligées par des voyous au service du gouvernement contre d'innocents électeurs».

Portée par la forte participation à ce vote, l'opposition vénézuélienne a lancé lundi son «offensive finale» pour tenter d'arrêter le projet du président socialiste de modifier la Constitution, appelant notamment à une grève générale de 24 heures ce jeudi.

Selon l'opposition, plus de sept millions de Vénézuéliens, sur 19 millions d'électeurs potentiels, ont participé à la consultation, organisée sans l'aval des autorités et légalement non contraignante, et 98,3% d'entre eux ont rejeté dimanche le projet présidentiel de convoquer une Assemblée constituante.

Après plus de trois mois de manifestations violentes qui ont fait 96 morts dans ce pays en crise, la coalition à l'origine du scrutin, la Table de l'Unité démocratique (MUD), espère provoquer des élections anticipées avant la fin du mandat de M. Maduro en décembre 2018.

La Constituante, dont les 545 membres doivent être élus le 30 juillet, vise officiellement à apporter paix et stabilité économique au pays. Mais l'opposition pense qu'elle servira à contourner l'Assemblée nationale, où elle détient la majorité depuis 2016 après 17 ans de domination chaviste.

L'opposition accuse le gouvernement d'être responsable de la crise économique qui étouffe le Venezuela, frappé de plein fouet par la chute des cours du pétrole alors que 95% des devises proviennent de l'or noir. L'inflation est à trois chiffres et aliments et médicaments sont soumis à des pénuries.