Les autorités de l'État du Minnesota ont ouvert une enquête après la mort d'une Australienne, tuée samedi soir par la police dans des circonstances encore floues suite à son appel aux services d'urgence.

Justine Damond - professeur de yoga et de méditation âgée de 40 ans, selon des médias australiens et des proches - a été abattue par l'un des deux policiers intervenus après son appel au service d'urgence 911 pour signaler une possible agression dans une ruelle près de chez elle, à Minneapolis.

Le Minnesota Bureau of Criminal Apprehension (BCA), qui enquête sur les fusillades impliquant des policiers dans cet État, n'a pas indiqué ce qui avait entraîné les tirs. Les caméras individuelles des deux policiers n'étaient pas activées au moment du drame, a-t-il relevé.

« L'enquête du BCA n'en est qu'à ses prémices », a souligné l'agence dans un communiqué, précisant que des informations supplémentaires seraient disponibles après l'interrogatoire des personnes impliquées et d'éventuels témoins.

Selon le Minneapolis Star Tribune, citant trois sources non identifiées, les policiers ont tiré sur la victime vêtue d'un pyjama à travers une vitre de leur véhicule après qu'elle se soit approchée d'une des portières pour leur parler.

« Je suis dégoûtée et profondément perturbée », a déclaré Betsy Hodges, maire de Minneapolis, lors d'une conférence de presse dimanche. « Nous ne connaissons que peu d'éléments à ce stade. Nous voulons tous en savoir davantage ».

La station de télévision locale WCCO a identifié l'auteur du tir fatal comme étant Mohammed Noor, un immigré somalien ayant intégré la police locale en 2015.

La victime, selon les sources australiennes, avait déménagé de Sydney à Minneapolis pour rejoindre son fiancé. Un homme qui s'est identifié comme son beau-fils a expliqué qu'elle avait été tuée après avoir contacté la police pour signaler un possible crime.

« Elle a entendu du bruit dans la ruelle donc elle a appelé la police et les flics sont arrivés », a raconté Zach Damond sur Facebook. « Et ensuite, tout ce que je sais, c'est qu'ils ont pris la vie de ma meilleure amie ».

Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dimanche pour rendre hommage à la quadragénaire et réclamer des explications.