Le président américain Donald Trump, qui s'était félicité par le passé de la décision britannique de quitter l'Union européenne, a insisté jeudi sur son souhait que le bloc européen reste fort.

«Oui, une Europe forte est très, très importante pour moi en tant que président des États-Unis», a déclaré M. Trump lors d'une conférence de presse conjointe à la Maison-Blanche avec le premier ministre italien Paolo Gentiloni.

«Et c'est aussi à mon avis --un avis très marqué-- important pour les États-Unis. Nous voulons cela. Nous l'aiderons à être forte et cela bénéficierait à tout le monde», a-t-il affirmé.

Le président américain avait félicité début avril le bloc européen pour avoir réalisé «un très bon travail afin de se rassembler» après le choc de la décision du Royaume-Uni de quitter l'UE.

Des propos contrastant avec ceux qu'il tenait en janvier: «D'autres pays vont quitter» l'UE en suivant l'exemple de Londres, avait-il prédit.

Donald Trump a prévu de se rendre fin mai en Europe, pour la première fois depuis son arrivée à la Maison-Blanche. Il doit assister au sommet de l'OTAN le 25 mai à Bruxelles, puis au G7 à Taormina, en Sicile, les 26 et 27 mai.

À l'occasion de cette visite en Italie, Donald Trump a dit jeudi avoir «vraiment hâte» de rencontrer le pape François.

Il faut normalement demander plusieurs mois en avance une audition avec le pape, mais des responsables du Vatican et de la Maison-Blanche ont indiqué qu'ils essayaient malgré tout d'organiser une rencontre entre les deux hommes.

En février 2016, le pape François et Donald Trump, alors candidat à la primaire républicaine, avaient exposé à distance leurs profondes divergences sur leur vision du monde.

«Une personne qui veut construire des murs et non des ponts n'est pas chrétienne», avait lancé le pape, provoquant une réaction courroucée du magnat de l'immobilier qui avait jugé «honteux» qu'un leader religieux «mette en doute la foi d'une personne».

Lors de la prestation de serment de Donald Trump, le 20 janvier, le pape François avait prié pour que ses décisions soient «guidées par les riches valeurs spirituelles et éthiques» du peuple américain, avec une «préoccupation pour les pauvres et les exclus».