Le vice-président américain Mike Pence s'est dit lundi «déçu» par le fait que l'ancien conseiller à la sécurité nationale, Michael Flynn, lui ait rapporté de manière «erronée» ses contacts avec la Russie avant sa démission de ce poste stratégique.

Après moins d'un mois à sa tête, Michael Flynn a été forcé de démissionner le 14 février du Conseil de sécurité nationale (NSC) pour avoir menti, notamment auprès du vice-président Mike Pence, sur ses contacts directs avec Moscou à propos de sanctions anti-russes prises par Barack Obama le 29 décembre, avant de céder le pouvoir à Donald Trump.

«Je voudrais vous dire que j'ai été déçu parce que les faits qui m'ont été transmis par le général Flynn étaient erronés», a admis Mike Pence lors d'une conférence de presse au siège de l'Otan à Bruxelles.

Le vice-président américain visitait la capitale de la Belgique et de l'UE dans le cadre d'une tournée visant à rassurer les alliés européens des États-Unis déstabilisés par les prises de position ambiguës de Donald Trump en matière de politique étrangère depuis son accession à la Maison Blanche le 20 janvier.

«Mais nous saluons la longue carrière du général Flynn au service des États-Unis et je soutiens entièrement la décision du président de lui demander de démissionner. C'était la bonne décision, elle a été traitée de manière appropriée et en temps opportun», a estimé M. Pence.

Le bras droit de Donald Trump avait publiquement défendu le général Flynn avant sa démission, affirmant notamment que celui-ci n'avait pas évoqué les sanctions contre Moscou, ce qui avait affaibli sa propre crédibilité.

«Je suis tout à fait confiant dans la capacité de l'équipe chargée de la sécurité au sein de cette administration d'aller de l'avant», a assuré M. Pence.

«L'association de notre secrétaire (à la Défense James) Mattis, du chef de la CIA, Mike Pompeo et du secrétaire à la Sécurité intérieure, John Kelly, offre, je pense, au peuple américain une grande confiance dans le fait que  cette équipe apporte la direction à ces agences et au président pour renforcer la sécurité de notre population», a-t-il développé.

Donald Trump a passé une partie du week-end à chercher désespérément un successeur au général Flynn pour occuper l'un des postes les plus stratégiques de la Maison-Blanche, alors que la presse américaine fait état de tensions entre ses conseillers sur le profil du prochain patron du NSC.