Le futur secrétaire à la Défense de l'administration Trump, le général Mattis, a été mercredi le premier futur responsable de l'administration Trump à recevoir un premier feu vert parlementaire.

Le général Mattis a été approuvé comme secrétaire à la Défense par la commission des forces armées du Sénat, avec une seule voix contre.

Sa nomination doit encore toutefois être confirmée par un vote de l'ensemble de la chambre haute du Congrès, une formalité qui devrait être accomplie rapidement pour pouvoir permettre au général Mattis d'entrer très rapidement en fonction après la prise du pouvoir par Donald Trump, vendredi.

Le général James Mattis, 66 ans, est un ancien général des Marines, un chef de guerre expérimenté et charismatique, qui est aussi un intellectuel doté d'une riche bibliothèque.

Cette personnalité consensuelle n'a pas eu beaucoup de mal à séduire les sénateurs dans son audience de confirmation jeudi dernier, avec son langage sans concession face à la Russie ou à l'Iran ou son hommage à la communauté du renseignement.

«Nous comptons sur vous» pour «exprimer votre opinion, même si d'autres sont en désaccord avec vous, même si on veut que vous restiez silencieux», avait ainsi souligné la sénateure démocrate Elizabeth Warren.

Le futur secrétaire à la défense s'était toutefois gardé de dévoiler vraiment ses batteries sur ses orientations futures, se bornant juste à déclarer qu'il allait chercher à «énergiser» la campagne militaire contre les djihadistes en Syrie.

Le Congrès avait déjà fait part de son soutien au général en acceptant, par un vote, qu'il prenne la direction du Pentagone malgré son statut d'ancien militaire.

Une loi américaine interdit en effet aux anciens militaires de devenir secrétaire à la Défense dans les 7 ans qui lui suivent leur retrait du service actif.

Le général Mattis avait pris sa retraite en 2013.

D'autres personnalités désignées par Donald Trump pour entrer dans son administration rencontrent plus d'opposition, comme Betsy DeVos, la richissime philantrophe conservatrice nommée secrétaire à l'Education, ou Tom Price, l'ancien chirurgien nommé secrétaire à la Santé.