Les parents des 43 étudiants mexicains disparus en septembre se rendent aux États-Unis pour appeler leurs compatriotes expatriés à boycotter les élections locales qui se tiennent au Mexique en juin, a annoncé un porte-parole des parents.

Felipe de la Cruz a déclaré vendredi que l'objectif était de faire pression sur le gouvernement mexicain pour que le dossier de cette affaire ne soit pas clos.

«Le gouvernement mexicain doit comprendre que nous ne cesserons pas de faire pression jusqu'à ce que nous les ayons retrouvés», a-t-il déclaré.

Les parents envisagent de manifester dans des villes telles que Los Angeles, Dallas et Washington, selon leur porte-parole.

Les parents des étudiants ont déjà organisé ce type de manifestations auparavant. Ils se sont rendus en février à Genève en Suisse pour s'exprimer à ce sujet devant un comité de l'ONU sur les disparitions.

L'image internationale du Mexique est ternie après la disparition fin septembre de 43 étudiants, livrés par la police locale à un groupe criminel, puis massacrés selon les autorités.

Human Rights Watch et Amnesty International ont mis en doute, comme les proches et les parents des victimes, la «certitude», exprimée fin janvier par les autorités judiciaires, que ces étudiants étaient morts, estimant qu'il était trop tôt pour le conclure, seuls les restes d'un étudiant ayant pu être identifiés par des tests ADN.