Le prince William a parlé bébé lundi avec Barack Obama à la Maison-Blanche alors que son épouse enceinte Kate, restée à New York, était accueillie par des dizaines d'admirateurs qui avaient bravé le froid pour la saluer.

Le prince William, arrivé à New York dimanche soir avec son épouse pour leur première visite officielle aux États-Unis, a rencontré lundi matin le président américain pendant un séjour express de quelques heures à Washington.

Assis côte à côte dans le Bureau Ovale, à la Maison-Blanche, le président américain et le prince William, tout sourire, ont échangé des plaisanteries et parlé bébé.

En évoquant son deuxième enfant à venir au printemps prochain, le prince a affirmé au président que dans l'effervescence de la naissance du premier, le prince George, il avait oublié de demander si c'était une fille ou un garçon.

«Vous avez oublié de demander ?», s'est exclamé en riant le président Obama, père de deux filles.

Le prince était aussi venu demander le soutien du président dans sa lutte contre le trafic des animaux sauvages.

Le président a salué devant la presse «le très important travail» réalisé par William, président de l'association «United for Wildlife» qui lutte pour la préservation de la faune sauvage.

Les deux hommes s'étaient pour la dernière fois rencontrés en 2011 au palais de Buckingham à l'occasion de la visite d'État de Barack Obama.

Le prince William a ensuite dénoncé dans un discours à la Banque Mondiale les 20 milliards de dollars que rapporte chaque année le trafic illégal des animaux sauvages.

«La coopération est notre arme la plus efficace contre les trafiquants», a indiqué le prince en annonçant que l'ancien ministre britannique des Affaires étrangères William Hague allait présider un groupe international de lutte contre ce trafic.

L'organisme international tient actuellement un congrès sur la corruption qui accompagne le trafic des animaux sauvages.

La Maison-Blanche avait, en annonçant cette rencontre, salué le travail du prince «dans ce combat contre ce qui est à la fois une menace en termes de sécurité et un problème environnemental dévastateur».

Élégant manteau noir

Restée à New York, son épouse Kate a visité lundi matin à Harlem, le célèbre quartier noir de New York, un centre dédié aux enfants, le Northside Center for Child Development.

Vêtue d'un élégant manteau noir souligné de blanc signé Goat, une enseigne britannique, la duchesse de Cambridge a suivi pendant une heure un atelier de travaux manuels en compagnie de Chirlane McCray, l'épouse du maire de New York Bill de Blasio.

Enceinte de cinq mois, la duchesse avait été accueillie sous les applaudissements de quelques dizaines de personnes qui avaient bravé le froid pour l'apercevoir et lui dire, comme le montrait une pancarte, qu'ils «aiment Kate».

La jeune femme les a salués de la main, acceptant à sa sortie un bouquet de fleurs d'un enfant.

Une ambulance suit la jeune femme pendant toute la visite officielle, par précaution en raison de sa grossesse.

La duchesse de Cambridge a ensuite déjeuné à la résidence du consulat britannique où elle devait rencontrer des représentants de la communauté britannique résidant à New York, du monde des arts, de la culture ou de l'entreprise.

Après une après-midi de repos pour Kate, le couple devait se retrouver pour une réception consacrée à la faune sauvage avec Hillary Clinton, possible prétendante à la Maison-Blanche et sa fille Chelsea.

Ils devaient ensuite aller assister dans la soirée à un match de la NBA, qui soutient United for Wildlife.

La vedette de l'équipe de basket de Cleveland, LeBron James, s'est dit dimanche «honoré» de jouer devant le couple princier. Son équipe sera sur le parquet des Brooklyn Nets.

William, deuxième dans l'ordre de succession au trône britannique derrière son père le prince Charles, et Kate, tous deux âgés de 32 ans, avaient démarré dimanche soir cette visite officielle comportant des aspects diplomatiques et économiques avec la promotion des intérêts britanniques.

Le couple, qui devrait repartir mardi soir, n'est pas accompagné par le petit George, resté à Londres.

Cette visite américaine devrait faire revivre le souvenir du voyage du prince Charles et de Diana en 1985. La princesse de Galles avait alors capté toute l'attention médiatique en dansant avec le président américain Ronald Reagan et John Travolta.