Le gouverneur de l'État de New York Andrew Cuomo a annoncé vendredi un renforcement des mesures de sécurité dans la ville, en raison de «la montée des tensions à l'international».

Il a indiqué que ces mesures de sécurité concernaient notamment les gares, le métro, les aéroports et les endroits publics très fréquentés, et qu'elles seraient «très visibles», impliquant la garde nationale et le déploiement de «centaines de personnes supplémentaires».

«Cela a commencé, mais cela va monter en puissance, et (le dispositif) sera pleinement opérationnel la semaine prochaine», a précisé le gouverneur lors d'une conférence de presse, précisant que ce renforcement, qui concerne la ville mais aussi l'État, durerait plusieurs mois et serait ensuite réévalué.

En réponse à une question, il a déclaré, comme l'avait fait en début de semaine le chef de la police Bill Bratton, qu'il n'existait pas de «menace spécifique crédible» à New York. «Mais il est clair que les tensions montent à l'international et que cette ville et cet État sont tout en haut de la plupart des listes de cibles», a ajouté le gouverneur.

«Nous voulons augmenter la sécurité partout», a-t-il insisté, précisant que le renforcement des mesures de sécurité coûterait dans un premier temps des dizaines de millions de dollars.

Cette annonce est intervenue alors que New York doit accueillir la semaine prochaine des dizaines de chefs d'État et de gouvernement, à l'occasion de l'Assemblée générale annuelle des Nations unies, et d'un sommet international sur le climat, en marge de cette Assemblée générale.

Dimanche, une grande manifestation doit aussi réunir à New York plus de 100 000 personnes pour une «marche pour le climat», espérant mettre la pression sur les quelque 120 chefs d'État et de gouvernement qui doivent assister au sommet sur le climat.

Déjà ces derniers jours, la sécurité a visiblement été renforcée sur Times Square, l'une des places les plus touristiques et fréquentées du monde.

Ces mesures interviennent après la récente décapitation de trois otages - deux Américains et un Britannique - aux mains des jihadistes du groupe Etat islamique, et le renforcement des raids aériens américains contre leurs positions.

Treize ans après les attentats contre les tours jumelles du World Trade Center, qui avaient fait quelque 3000 morts et restent un traumatisme vivace à New York, M. Cuomo a également estimé que les New-Yorkais devaient vivre avec ce qu'il a appelé «une nouvelle normalité quand il s'agit de terrorisme».

«Je pense que la situation ne fait que s'aggraver, les groupes terroristes deviennent plus sophistiqués, ils deviennent plus complexes, ils sont en compétition les uns avec les autres».

C'est, a-t-il ajouté, «quelque chose avec lequel nous devons vivre à New York. Je ne pense pas que cela disparaisse».