Le nombre de personnes à faible revenu aux États-Unis a été revu à la hausse et passe de 46,5 à 49,7 millions d'Américains, selon un nouveau recensement publié mercredi.

L'écart de trois millions d'individus de ce décompte s'explique en partie par les coûts médicaux et les dépenses liées au travail que défraient ces Américains, des données qui ne sont pas incluses dans les chiffres officiels du gouvernement.

Ce nouveau calcul vise à fournir un portrait plus précis de la pauvreté aux États-Unis, bien qu'il ne soit pas question, pour l'instant, qu'il remplace les données officielles du gouvernement américain.

Instaurée il y a deux ans par l'administration de Barack Obama, cette nouvelle mesure est considérée comme plus fiable par la plupart des chercheurs en sciences sociales, puisqu'elle tient compte des dépenses de la vie courante - dont celles associées à la couverture médicale -, tout comme des impacts des aides gouvernementales telles les coupons alimentaires et les crédits d'impôts.

Le nombre de personnes pauvres aux États-Unis passe donc de 46,5 à 49,7 millions, soit 16 pour cent de la population américaine. En septembre, les autorités avaient rapporté que 15 pour cent de la population - soit 46,5 millions d'Américains - vivaient dans la pauvreté.

Ces récentes données sont révélées alors que le nombre de personnes âgées travaillant pour un maigre salaire est en croissance, malgré une économie globale qui tend à s'améliorer aux États-Unis. Les Américains de 65 ans et plus sont ceux qui sont le plus représentés dans ces nouveaux chiffres, cette tranche de la population passant ainsi de 9,1 à 14,8 pour cent, notamment parce qu'ils peinent à payer les cotisations pour leur couverture médicale.

On y retrouve également plus d'Américains d'origine hispanique et asiatique, entre autres parce que les immigrants et allophones sont moins nombreux à se prévaloir des programmes d'aide gouvernementale comme les bons alimentaires et les aides au logement.