Un suspect a été inculpé dans l'affaire de la découverte vendredi de quatre hommes âgés séquestrés depuis des années dans un taudis, ainsi que de trois femmes psychologiquement vulnérables à Houston, dans le sud des États-Unis, ont indiqué samedi des médias américains.

Walter Renard Jones, 31 ans, a été inculpé de deux chefs d'accusation de préjudice envers des personnes âgées, a rapporté le Houston Chronicle.

Selon CNN, il s'agirait du petit-fils de la propriétaire des lieux.

La police n'a pas confirmé l'information.

Les hommes, âgés de 80, 74 ans, 65 ans et la cinquantaine, ont été attirés dans un ancien garage «par la promesse de bière et de cigarettes. Ils ne pouvaient pas sortir et devaient remettre leurs chèques de retraite» à leur gardien, a indiqué le porte-parole de la police, Kese Smith, à l'AFP. Ils dormaient à même le sol recouvert de linoléum, et n'avaient pas accès à des toilettes, a-t-il ajouté, précisant que le seul mobilier était une chaise.

Selon le sergent Steve Murdock interrogé par le Houston Chronicle, les hommes semblent être des invalides ou des sans-abri attirés dans ce que l'un d'entre eux a appelé le «donjon». «Ils étaient prisonniers dans cette maison», a-t-il ajouté.

Trois femmes ont également été découvertes sur place. Elles vivaient dans de meilleures conditions mais la police doit encore déterminer si elles étaient captives et comment elles sont arrivées là.

Les hommes découverts par la police alertée par un coup de téléphone ont été retrouvés dans une «pièce transformée en prison», fermée à clé, a précisé la télévision locale KTRK.

Trois d'entre eux, en état de malnutrition, ont été hospitalisés.

L'un des hommes a indiqué à la télévision qu'il était là depuis six mois et ne voulait pas partir. Un deuxième a indiqué à la police être là depuis 10 ans, les deux autres depuis moins longtemps.

Un voisin, Robert Paris, a déclaré au Houston Chronicle qu'il n'avait vu aucun homme âgé aller et venir durant les trois mois au cours desquels il avait vécu en face de la maison.

Les services sociaux chargés de la protection des adultes ont interrogé les femmes, intellectuellement diminuées, pour déterminer comment elles sont arrivées dans la maison, a précisé le porte-parole de la police.