L'avocat accusé par l'ex-sportif américain O.J. Simpson d'avoir saboté sa défense lors de son premier procès en 2008 pour un vol à main armée s'est défendu vendredi devant le tribunal de Los Angeles en disant qu'il avait conseillé à son client de contacter la police plutôt que d'organiser un coup de main aventureux pour récupérer des objets personnels.

Simpson fait appel devant ce tribunal contre une condamnation en 2008 du tribunal du comté de Clark, à Las Vegas, pour enlèvement et vol à main armée. Il purge actuellement une peine pouvant aller de neuf à 33 ans de prison (compte tenu des possibilités de libération conditionnelle) mais fait valoir qu'il aurait été mal défendu par son avocat Yale Galanter en 2008.

L'ancienne star du football, aujourd'hui âgée de 65 ans, qui a été acquitté de manière très controversée il y a 18 ans du meurtre de son ex-épouse et d'un ami de celle-ci à Los Angeles, lors du «procès du siècle», se retrouve à nouveau en prison pour avoir, le 13 septembre 2007, fait irruption avec cinq hommes de main dans un hôtel-casino de la capitale du jeu pour y «récupérer», sous la menace d'armes, des souvenirs sportifs auprès de revendeurs.

O.J. Simpson affirme que son avocat de l'époque, Yale Galanter, connaissait son intention de récupérer ses affaires dans cet hôtel. Et qu'en outre, son défenseur ne lui a pas dit qu'il pouvait négocier avec le tribunal pour raccourcir sa peine.

Mais l'avocat a nié avoir soutenu Simpson dans son projet de récupérer ses effets personnels par la force. Quand l'ancien sportif lui a signalé qu'il avait retrouvé la trace des objets qui avaient été volés à son domicile en Californie des années auparavant, «je lui ai dit d'appeler la police», a affirmé M. Galanter devant les juges californiens.

L'avocat a ajouté que O.J. Simpson n'a jamais mentionné son intention d'utiliser des armes à feu, ni même évoqué comment il comptait récupérer ses affaires.