Les sénateurs républicains ont réussi à repousser d'une semaine le vote devant confirmer la nomination de Chuck Hagel au poste de secrétaire à la Défense des États-Unis, laissant toutefois entendre qu'ils permettraient la tenue d'un tel scrutin à leur retour, le 25 février.

Mais cette relâche d'une semaine au Sénat américain laissera plus de temps aux lobbys opposés à Chuck Hagel pour peaufiner leurs arguments contre sa nomination. Ils ont promis d'éplucher minutieusement le parcours de M. Hagel et de faire pression auprès des sénateurs pour qu'ils votent contre lui.

La Maison-Blanche veut toutefois éviter toute mauvaise surprise qui pourrait retarder à nouveau, voire faire déraper, la confirmation au poste de M. Hagel - lui-même républicain -, déjà passablement compliquée. Sa nomination avait créé de nombreux remous parmi les républicains, notamment auprès d'anciens confrères du Sénat qui l'ont confronté sur ses positions passées sur Israël, l'Iran, l'Irak et l'armement nucléaire.

Et même si M. Hagel devait être, au final, confirmé dans ses nouvelles fonctions, ses relations avec les républicains risqueraient d'être plus froides que ce qu'espérait l'administration Obama. En arrêtant son choix sur M. Hagel, un vétéran de la guerre du Vietnam, la Maison-Blanche avait cru se faire des alliés parmi les républicains, dont les critiques à l'égard des politiques sur la sécurité nationale de Barack Obama sont bien souvent dures.

Un porte-parole de la Maison-Blanche, Josh Earnest, a soutenu que le délai imposé par le Sénat était une stratégique politique, mais que M. Obama demeurait confiant quant à la confirmation prochaine de M. Hagel.