Garde du corps, assistant personnel ou encore confident: Reggie Love, qui compte parmi les plus proches du président Barack Obama à la Maison-Blanche, quittera ses fonctions à la fin de l'année, a-t-on appris jeudi de source proche du dossier.

Les plans de Reggie Love, dont le départ a été révélé par le Washington Post, pour la suite sont encore incertains.

Ancien joueur de basket universitaire, cou de taureau et épaules carrés, M. Love passe difficilement inaperçu, même s'il suit le président Obama comme son ombre, dans les réunions ou encore dans l'hélicoptère présidentiel Marine One.

Il avait rejoint M. Obama lorsque ce dernier était sénateur et avait activement participé à la campagne présidentielle de 2008.

Signe de leur proximité: en 2010, interrogé pour savoir s'il était propriétaire d'un appareil Apple, Barack Obama avait eu ce trait d'humour: «J'ai mon «iReggie», qui porte mes livres, mes journaux et ma musique».

Reggie Love, 30 ans, est le dernier membre en date du cercle rapproché de M. Obama à quitter la Maison-Blanche avant la présidentielle de 2012, après l'ancien conseiller du président Obama, David Axelrod, ou encore Robert Gibbs, qui était le porte-parole du président.

La Maison-Blanche a par ailleurs annoncé que Pete Rouse, un des proches conseillers de M. Obama, prendrait en charge la gestion des affaires courantes à la présidence, normalement dévolue au secrétaire général, William Daley, qui se concentrera sur d'autres tâches.

La Maison-Blanche a démenti à ce sujet des rumeurs faisant état d'une certaine agitation au sein de son personnel et d'interrogations sur le travail de M. Daley.



Départ de son conseiller sur le Proche Orient

Dennis Ross, l'un des principaux conseillers du président américain Barack Obama pour le Proche-Orient et l'Iran a annoncé jeudi sa prochaine démission.

Négociateur américain chevronné, M. Ross avait promis à sa femme de ne servir que deux ans dans l'administration Obama, dans laquelle il a finalement passé trois années, précise-t-il dans un communiqué.

«Cela a été un honneur de travailler dans l'administration Obama et de servir ce président, en particulier pendant cette période de bouleversements sans précédent dans le Proche-Orient au sens large», a déclaré M. Ross dans son communiqué.

«Visiblement, il y a toujours du travail à faire, mais j'ai promis à ma femme de ne revenir au gouvernement que pour deux ans, et nous pensons tous les deux qu'il est temps que je tienne ma promesse», ajoute-t-il.

Le porte-parole de la Maison-Blanche Jay Carney a souligné que Dennis Ross avait joué un rôle-clé à «un moment historique au Proche-Orient et en Afrique du Nord».

M. Ross a également joué un «rôle capital dans nos efforts pour faire peser une pression sans précédent» sur le gouvernement iranien et il a soutenu les transitions démocratiques dans la région, a souligné M. Carney.

Selon M. Carney, le président Obama devrait continuer à faire appel aux conseils de M. Ross de temps à autre.

Connu comme un négociateur chevronné au Proche-Orient, M. Ross, qui a également servi sous l'administration Clinton, a parfois été accusé d'être trop proche des Israéliens.

Il quitte l'administration Obama à un moment où celle-ci a des relations moins étroites que l'administration précédente avec Israël et quelques jours à peine après la révélation d'une conversation privée entre Barack Obama et son homologue français Nicolas Sarkozy, dans laquelle les deux hommes se montraient critiques envers le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou.

Le 23 septembre, quelques heures après le dépôt d'une demande d'adhésion d'un État de Palestine à l'ONU, le Quartette (États-Unis, Union européenne, ONU, Russie) avait par ailleurs annoncé un plan de relance des négociations de paix interrompues depuis plus d'un an entre Israël et les Palestiniens.