Le président Barack Obama a affirmé lundi que les États-Unis risqueraient de se retrouver dans une situation économique «très, très difficile» si jamais les républicains sortaient victorieux des législatives de mardi, comme le prévoient les sondages.

Dans un ultime plaidoyer à la veille d'une consultation qui pourrait déboucher sur une défaite cuisante pour son camp démocrate, M. Obama a reconnu à l'antenne de la radio WDAS-FM de Philadelphie (Pennsylvanie, est) que «c'est une élection difficile, parce que nous venons de traverser une période très difficile ces deux dernières années».

«Le chômage est toujours élevé, les gens sont évidemment mécontents du rythme de la reprise, même si nous avons sauvé l'économie d'une deuxième dépression», a remarqué M. Obama. Le taux de chômage officiel des États-Unis est actuellement de 9,6%, quasiment au plus haut depuis 30 ans.

«Mais la vérité est que nous sommes en train de faire des progrès (...) toutes les statistiques montrent que nous allons dans la bonne direction», a assuré le président.

Après avoir parcouru les États-Unis de long en large jusqu'à dimanche, M. Obama est resté lundi à la Maison Blanche pour des entretiens à des radios locales et essayer de motiver jusqu'au bout les militants démocrates.

Mardi, a-t-il estimé, les Américains devront répondre à la question: «allons nous poursuivre sur cette voie, ou allons nous nous raviser et revenir à la situation qui nous a fait tomber dans ce gâchis?», allusion aux huit années de la présidence républicaine de George W. Bush.

«Aussi difficile que ce soit en ce moment, nous allons au moins dans la bonne direction. Si nous nous ravisons, cela prendra beaucoup de temps avant de parvenir à une situation dans laquelle les gens peuvent développer leurs talents, les petites entreprises peuvent croître», a avancé M. Obama.

«Nous pourrions nous retrouver dans une situation très, très difficile», a-t-il poursuivi, prévenant que le vote de mardi aura «des conséquences pour les décennies à venir».

«Il va falloir une bonne participation» en faveur des candidats démocrates, a-t-il plaidé: «si les autres (les républicains) sont plus enthousiastes, nous pourrions avoir des problèmes pour faire progresser ce pays».