Le président Barack Obama a reçu vendredi l'ancienne secrétaire d'État Condoleezza Rice, qui lui a offert un exemplaire de son nouveau livre, et tous deux ont discuté politique étrangère, a indiqué la Maison-Blanche.

À peine revenu d'un déplacement dans le Delaware où il a fait campagne pour un candidat démocrate aux législatives du 2 novembre, le président a accueilli Mme Rice à la Maison-Blanche, conformément à son programme quotidien, a indiqué un porte-parole de la présidence.

«Ils ont discuté d'un ensemble de questions de sécurité nationale», selon ce porte-parole, Tommy Vietor, sans livrer plus de détails, sinon que Mme Rice a offert au président un exemplaire de ses mémoires.

Elle a également offert une version adaptée pour la jeunesse de cet ouvrage, destinée aux filles de M. Obama, Sasha (neuf ans) et Malia (12 ans).

Mme Rice a dirigé la diplomatie américaine de 2005 à 2009, lors du second mandat de George W. Bush, prédécesseur de M. Obama qui a souvent fortement critiqué la politique étrangère de l'administration républicaine.

Mme Rice, 55 ans, redevenue enseignante à l'Université de Stanford en Californie, après la fin du mandat de M. Bush, vient de publier ses mémoires dans lesquels elle raconte son enfance dans l'Alabama ségrégationniste des années 1950.

Cet ouvrage ne traite pas de ses années controversées au pouvoir, d'abord comme conseillère de M. Bush pour la sécurité nationale, puis à la tête du département d'État, période qui doit faire l'objet d'un autre volume.

Mme Rice, qui reste la femme noire ayant atteint le rang le plus élevé au sein de l'exécutif américain, avait pris mercredi la défense de M. Obama face à l'un des ténors de l'aile conservatrice du parti républicain, l'ancien président de la Chambre des représentants Newt Gingrich.

Ce dernier avait affirmé le mois dernier que M. Obama voyait les États-Unis sous le point de vue d'un «anticolonialiste» kényan des années 1950. Dans un entretien à la chaîne MSNBC, Mme Rice avait estimé que ces propos étaient «extrêmes» et «n'aidaient pas» à élever le débat.