Le président américain Barack Obama s'en est pris lundi à ses adversaires républicains qui bloquent au Sénat un programme d'indemnisation chômage d'urgence, les accusant de délaisser les Américains dans le besoin, avant un nouveau vote mardi à la chambre haute.

«Il est temps que les travailleurs qui ont été mis au chômage lors de la récession ne soient plus otages de la politique de Washington», s'est emporté M. Obama lors d'un discours depuis la Maison-Blanche, s'en prenant de nouveau à ses adversaires républicains avant les élections législatives de novembre.

Le Sénat doit se prononcer mardi sur une prolongation rétroactive du paiement des allocations de chômage jusqu'au 30 novembre, après son expiration le 2 juin dernier, alors que le taux de chômage aux États-Unis reste à un niveau historiquement élevé.

La Chambre des représentants avait approuvé le 1er juillet une telle prolongation, mais la veille il n'avait manqué qu'une voix à la majorité au Sénat pour faire adopter le texte.

La commission financière de la Chambre des représentants avait indiqué qu'à compter du 3 juillet environ 1,7 million de personnes sans emploi ne pourraient plus percevoir d'allocation si ce programme d'indémnisation chômage d'urgence n'était pas adopté.

La minorité républicaine est opposé à la mesure d'un coût de près de 34 milliards de dollars en raison de la façon de la financer. Elle souhaite puiser dans des fonds non utilisés du plan de relance de l'économie adopté en février 2009 par le Congrès, afin de ne pas aggraver un déficit public record.

«Les mêmes personnes qui n'ont eu aucun problème pour dépenser des centaines de milliards de dollars en réduction d'impôts pour les Américains les plus riches, disent maintenant que nous ne devrions pas offrir une aide aux Américains de la classe moyenne», a lancé le président Obama.

«Une majorité de sénateurs a essayé non pas une fois, non pas deux fois, mais trois fois de prolonger cette aide d'urgence de manière temporaire», a-t-il rappelé, entouré de trois chômeurs dont les allocations ont expiré ou vont expirer.