Deux des dix suspects d'espionnages arrêtés aux États-Unis ont admis être russes et ont révélé leur identité, selon une lettre envoyée vendredi par le ministère public américain au tribunal fédéral d'Alexandria, en Virginie.

Dans cette lettre, envoyée de New York, le procureur Preet Bharara demande à la juge Theresa Buchanan de maintenir en détention les trois suspects qui devaient comparaître vendredi, arguant, comme il l'a déjà fait dans de précédents documents concernant d'autres agents présumés, du «risque de fuite».

«De nouvelles preuves (de culpabilité) ont été mises à jour depuis le dépôt de la plainte» du FBI (police fédérale) lundi dernier, écrit notamment le procureur.

«Ainsi, après avoir été arrêtés, Zottoli et Mills ont admis qu'ils avaient de fausses identités et qu'ils étaient en fait citoyens russes», poursuit la lettre.

Michael Zottoli et Patricia Mills, ainsi que Mikhaïl Semenko, sont les trois suspects comparaissant vendredi à Alexandria pour une audience consacrée à leurs demandes de libération sous caution.

«Zottoli a admis qu'il est un citoyen russe dont le vrai nom est Mikhaïl Koutzik, (...) et que son père vit en Russie», écrit encore le procureur.

De son côté, «Patricia Mills est également russe, et s'appelle Natalia Pereverzera. Mills a déclaré que ses parents, son frère et sa soeur vivent à Moscou», assure la lettre.