James Clapper, l'homme choisi par le président Barack Obama pour occuper le poste de directeur du Renseignement américain (DNI) laissé vacant après le départ de Dennis Blair, est un ancien général de l'armée de l'Air américain spécialiste du renseignement.

M. Clapper, occupait depuis 2007 au Pentagone le poste de sous-secrétaire à la Défense pour le Renseignement où il avait été nommé par l'administration Bush et confirmé par un Sénat à majorité démocrate.

À ce poste il était le principal conseiller pour le renseignement du secrétaire à la Défense Robert Gates, lui aussi un ancien de l'administration Bush. Son poste lui a permis de servir d'interface entre le Pentagone et la DNI.

Surnommé par les médias américains «le parrain du renseignement humain», c'est-à-dire qu'il privilégie un renseignement qui repose sur une palette de moyen qui va de la diplomatie à l'espionnage par satellite ou encore l'interception de communications.

M. Clapper va prendre ses fonctions à un moment où l'autorité de la DNI, créée dans la foulée des attentats du 11 septembre, est remise en question par les acteurs du renseignement américain. Mais il est en général présenté comme favorable à une direction unique et forte à la tête d'une vaste démocratie.

Il avait ensuite travaillé pour l'industrie (Booz Allen Hamilton et SRA International) pendant six ans avant de reprendre du service en septembre 2001 à l'Agence de renseignement géospatiale (NGA). La NGA fournit beaucoup de données sous forme de cartes et d'images à l'armée américaine.

Après 32 ans de carrière dans l'armée de l'Air où il a occupé plusieurs postes en relation avec le domaine du renseignement -dont des fonctions en Corée entre 1985 et 1987- M. Clapper avait pris sa retraite en 1995.

M. Clapper a servi au Vietnam et a participé à des missions de logistique au Laos et au Cambodge.

Favorable au déclenchement des guerres en Afghanistan en 2001 et en Irak en 2003, M. Clapper a défendu la stratégie de George W. Bush lors d'une déclaration devant le Congrès en 2007.

«Grâce à l'engagement du président pour notre sécurité nationale, notre système de renseignement, nos ressources militaires et policières, ainsi que notre capacité à contrer notre ennemi, affaibli, sont plus performants qu'ils l'auraient été sans notre offensive», avait-il alors déclaré selon la presse américaine.