La CIA va dépenser des millions de dollars les cinq prochaines années pour améliorer sa collecte de renseignements, se mettre à niveau technologiquement, et faciliter le travail de ses agents avec des analystes, d'après un projet dévoilé lundi.

L'agence veut embaucher un plus grand nombre de personnes capables d'interpréter les données dont elle dispose, et des agents opérationnels pour travailler dans des pays dont ils parleront la langue. Le manque de connaissance des langues étrangères s'est révélé handicapant au cours de la décennie écoulée, spécialement en Irak et en Afghanistan. Un tiers des agents en poste à l'étranger seulement parlent autre chose que l'anglais, et l'agence manque de locuteurs en arabe, en urdu, en chinois, en russe, en perse et en pachtoune.

Le directeur de la CIA Leon Panetta compte avec ce programme mieux défendre la sécurité des Américains, notamment contre le terrorisme, les armes de destruction massive, et les menaces se profilant sur Internet. Des failles ont été détectées récemment avec l'infiltration d'un porteur de bombe dans une base de l'agence en Afghanistan, et l'embarquement d'un étudiant nigérian formé par Al-Qaeda au Yemen sur un vol à destination des Etats-Unis.

Panetta veut réunir plus systématiquement comme sur les zones de conflit les agents collecteurs avec ceux qui traiteront l'information, deux fonctions historiquement séparées à la CIA. Cela a permis par exemple de situer un site d'enrichissemnt d'uranium près de Qom en Iran.