Les États-Unis comptent retirer du service leurs missiles de croisière nucléaires mer-sol Tomahawk au cours des deux à trois prochaines années, jugeant ne plus avoir besoin de défendre l'Asie du Nord-Est, a indiqué mercredi un responsable du Pentagone.

L'élimination de ces missiles fait partie des changements opérés par l'administration sur le front de la stratégie nucléaire américaine, annoncée mardi, et qui réduit le rôle des armes atomiques.

«Le calendrier de retrait s'étale sur les deux ou trois prochaines années», a indiqué lors d'une conférence de presse un des sous-secrétaires américains à la Défense, James Miller.

Les États-Unis ont pris cette décision après d'«intenses consultations» avec leurs alliés dont le Japon et la Corée du Sud au sujet d'un possible retrait de la version nucléaire de ce missile baptisé TLAM-N en jargon militaire.

«Nous sommes tombés d'accord sur le fait que le TLAM-N était un système inutile pour une dissuasion efficace en Asie du Nord-Est», a-t-il déclaré, en soulignant que Washington possédait d'autres systèmes nucléaires comme les missiles balistiques intercontinentaux ou d'autres missiles balistiques mer-sol.

Un rapport d'experts commandé par le Congrès américain recommandait l'an dernier de maintenir le déploiement des missiles nucléaires Tomahawk, en soulignant que leur retrait «inquiéterait fortement certains alliés des États-Unis en Asie».