Le quatrième procès pour racket de John Gotti fils s'est ouvert lundi à New York, et les procureurs du gouvernement ont décrit cet héritier mafieux comme un tueur maniaque et criminel invétéré qui a su éviter la prison en intimidant des témoins et en entravant la justice.

De son côté, l'avocat de Gotti fils, Charles Carnesi, a tenté de déboulonner cette image, en faisant valoir au jury que les procureurs fédéraux avaient fait appel à des tueurs cherchant à obtenir l'indulgence pour leurs crimes en soutenant que son client a ordonné des agressions et des assassinats. Me Carnesi a affirmé que son client n'avait rien à voir avec les meurtres de deux vendeurs de drogue commis à la fin des années 1980 et au début des années 1990, malgré les déclarations de deux témoins, dont l'un aurait pu encourir la peine capitale s'il avait été reconnu coupable des crimes avant qu'il ne décide de coopérer avec la police.

L'avocat a ajouté que Gotti, âgé de 45 ans, devait être acquitté des accusations auxquelles il fait face, parce que son client a abandonné les affaires familiales en 1999 et a déjà été puni pour ce qui s'était produit auparavant.

John Gotti fils a déjà été traduit en justice à trois reprises pour racket, en 2005 et 2006. Mais le jury à chacun des procès n'était pas parvenu à un verdict unanime. A chaque occasion, les procureurs avaient étayé leur cause sur l'allégation voulant que Gotti avait marché dans le sillage de son père et était devenu le patron des Gambinos, l'une des cinq familles du crime organisé new-yorkais.

La procureure adjointe Elie Honig soutient que Gotti est un tueur depuis le début des années 1980. Lundi, l'avocate a argué que l'accusé avait poignardé un homme lors d'une bagarre survenue dans un bar, pour ensuite se moquer de sa victime alors qu'elle mourait au bout de son sang.