La police scientifique du Connecticut a annoncé mercredi que Annie Le, l'étudiante de l'université de Yale dont le corps a été retrouvé «emmuré» dans un laboratoire de la faculté de médecine, est morte étranglée.

«La cause de la mort est l'asphyxie par compression du cou», a indiqué une porte-parole des autorités médico-légales du Connecticut à la lecture des résultats de l'autopsie du corps de Annie Le.

Sa dépouille a été retrouvée dimanche dissimulée dans une cloison qui avait été dévissée, puis revissée.

Annie Le, 24 ans, avait été portée disparue depuis le 8 septembre. Elle aurait dû se marier dimanche avec un étudiant de l'université Columbia de New York.

Sa mort a suscité une vive émotion au sein de la communauté américano-asiatique de l'université, dont elle était issue.

L'étudiante avait été filmée dans la matinée du 8 septembre par les caméras de surveillance de l'université en train d'entrer dans un bâtiment consacré à la recherche médicale, mais aucune caméra ne l'avait filmée en train d'en ressortir.

Mardi, la police locale et des agents de la police fédérale (FBI) ont perquisitionné le logement d'un technicien de laboratoire, Raymond Clark, situé à Middletown (Connecticut, nord-est). M. Clark n'a pas été inculpé, mais la police a relevé ses empreintes génétiques qui seront comparées à celles trouvées dans le laboratoire.

«M. Clark a été emmené dans les locaux de la police dans le cadre de l'enquête pour homicide», indique un communiqué de la police qui l'a relâché tôt mercredi.

«Si nous trouvons une preuve qui nous décide à le re-convoquer, nous le re-convoquerons. Mais, pour le moment, nous ne pouvons pas le retenir», a ajouté Jessica Mayorga, porte-parole de la police de New Haven, la ville dans laquelle se trouve Yale.

M. Clark est considéré pour le moment comme une «personne d'intérêt».

Le quotidien populaire new-yorkais Daily News a rapporté que Raymond Clark était excédé par la façon dont Annie Le traitait les souris de laboratoires lors de ses expériences scientifiques. Elle aurait promis de suivre plus scrupuleusement les protocoles scientifiques s'appliquant à ces expériences.

«Les enquêteurs se demandent si Clark était frustré, si son agacement se serait transformé en haine», écrit l'éditorialiste Michael Daly dans le Daily News.

Certains médias du Connecticut ont également affirmé que M. Clark a échoué au détecteur de mensonges auquel la police l'a soumis mardi et qu'il aurait des écorchures sur les bras.