Le projet de retrait des forces américaines d'Irak d'ici fin 2011 reste inchangé en dépit des attentats «tragiques» qui ont frappé Bagdad mercredi, a déclaré un porte-parole du département américain de la Défense à l'AFP.

«Ces attentats à la bombe sont malheureux et tragiques», a déclaré ce porte-parole, le lieutenant-colonel Patrick Ryder. «Nous exprimons bien sûr nos condoléances à ceux qui ont perdu de la famille ou des amis». «Mais concernant nos plans de retrait, il n'y a pas de conséquences», a-t-il ajouté.

Au moins 95 personnes ont été tuées et 563 blessées mercredi dans deux attentats contre les ministères des Affaires étrangères et des Finances à Bagdad, selon le ministère irakien de l'Intérieur.

Il s'agit de la journée la plus meurtrière à Bagdad depuis 18 mois.

«Il y a des tentatives de la part des groupes insurgés pour exploiter les tensions intercommunautaires», a souligné le lieutenant-colonel Ryder. «Mais à ce stade nous n'avons pas constaté le même degré de violence, de vengeance et de représailles que nous voyions en 2006-2007», a-t-il dit, ajoutant que les militaires américains continuaient de faire confiance aux forces de sécurité irakiennes.

«Il reste évidemment des problèmes», a-t-il reconnu. «Mais les forces de sécurité (irakiennes) continuent de faire des progrès et ont évidemment la maîtrise des opérations de sécurité. Nous avons confiance dans leur capacité à continuer sur cette voie».

Le président américain, Barack Obama, a promis de retirer toutes les forces américaines combattant en Irak d'ici août 2010, y laissant 50.000 hommes chargés de conseiller les autorités irakiennes. L'ensemble des troupes américaines devront s'être retirées d'Irak d'ici fin 2011 au terme d'un accord entre les deux pays.

Environ 131000 militaires américains sont stationnés en Irak et environ 10000 hommes, soit deux brigades, doivent en partir d'ici la fin de cette année.