La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a affirmé mardi que la frontière entre le Canada et les Etats-Unis était problématique, et que c'était pour cette raison que les deux pays travaillaient de concert pour la «durcir».

En conférence de presse à Washington, Mme Clinton a indiqué que les Américains étaient préoccupés par chaque port et point d'entrée aux Etats-Unis.

Mme Clinton répondait à une question quant à savoir pourquoi tant d'Américains continuaient de croire que les terroristes du 11 septembre 2001 sont entrés aux Etats-Unis par le Canada - un mythe qu'elle a elle-même entretenu par le passé - mais elle n'y a pas répondu directement.

«De toute évidence, nous sommes fiers de la longue et paisible frontière que nous partageons avec le Canada, mais je crois qu'il est juste de dire que depuis le 11 septembre, nous travaillons avec nos amis au Canada pour tenter de durcir cette frontière, pour tenter de fournir plus de personnel et de matériel», a-t-elle déclaré.

Le défi que représente l'établissement d'une politique frontalière par Ottawa et Washington consiste à assurer la sécurité «sans miner notre relation ou les échanges de biens et services, le tourisme, le flot naturel de voyageurs qui travaillent, vont à l'école et se divertissent des deux côtés de la frontière», a ajouté le secrétaire d'Etat.

Néanmoins, de nombreux observateurs canadiens estiment que la politique américaine en matière de sécurité à la frontière repose sur des faussetés.

La secrétaire à la Sécurité intérieure des Etats-Unis, Janet Napolitano, a laissé entendre le mois dernier que les terroristes du 11 septembre étaient venus du Canada. Elle a également affirmé que la réglementation canadienne en ce qui a trait à l'immigration était beaucoup plus souple que celle en vigueur aux Etats-Unis, et ajouté que les autorités canadiennes laissaient entrer au Canada des personnes ayant été interdites de séjour au sud de la frontière.