Un groupe de soldats canadiens s'est retrouvé coincé, dimanche, dans les montagnes du sud de Haïti, après un accident de la circulation impliquant leur convoi.

L'incident, qui n'a fait aucun blessé, illustre bien les défis inhérents à la distribution de l'aide d'urgence dans ce pays dévasté, où les militaires canadiens sont en plein déploiement.

Le convoi des Forces canadiennes, qui comprend le seul bulldozer appartenant à l'armée dans la région de Jacmel, a passé une partie de la journée en terrain montagneux accidenté.

L'on ne sait pas ce qui a causé l'accident sur cette route cahoteuse et fissurée qui mène à la capitale du pays, Port-au-Prince. Un soldat s'est contenté d'évoquer une «défaillance mécanique».

Mais l'incident a ralenti les efforts du Canada visant à faire parvenir l'aide d'urgence en provenance de Jacmel, qui est devenue la nouvelles plaque tournante de transport sur la côte sud du pays.

La partie avant du camion était partiellement affaissée et un des pneus avant gisait sur la route.

Plusieurs membres de l'Equipe d'intervention en cas de catastrophe étaient coincés sur la route pendant que des soldats tentaient de réparer les véhicules endommagés.

Plusieurs heures après l'accident, la majeure partie du convoi s'était extirpée de cette fâcheuse situation, mais des soldats surveillaient le véhicule qui était toujours sur les lieux de l'incident.

La misson des militaires canadiens consistera davantage à dégager les routes des débris et des gravats qu'à chercher des survivants improbables dans des décombres.

Le caporal-chef Clint Mainville a expliqué que les Forces canadiennes étaient en pourparlers avec des entrepreneurs civils pour louer des équipements supplémentaires.

«Nous tentons d'enlever des routes les débris, les déchets et les ruines pour que les gens puissent circuler, a détaillé le militaire staitionné à Gagetown, au Nouveau-Brunswick. Cela prendra des mois. Il y a des secteurs qui sont complètement détruits. Les routes sont totalement obstruées.»

Les militaires canadiens sont déjà très présents à Jacmel. Les marins ont débarqué des pelles et des pioches pour retirer les débris.

Dans une tente près de la plage, des médecins de l'armée canadienne soignent les blessés. La responsable qui supervise les opérations, major Annie Bouchard, s'est elle-même cassée un doigt plus tôt la semaine dernière en glissant par terre.

«Heureusement que mes tâches sont surtout administratives, a-t-elle commenté. Je peux encore me servir de mon terminal Blackberry - j'ai encore mes pouces.»

Le colonel Scott Clancy, des Forces aériennes, a indiqué que des milliers de livres de matériel ont été acheminées par l'aéroport de Jacmel, qui a été remis en fonciton par les militaires canadiens.