Le gouvernement israélien a attaqué la bande de Gaza parce qu'il voulait une «victime facile» lui permettant de se montrer fort dans la perspective des élections de février prochain, a estimé mercredi le chef de la Ligue arabe, Amr Moussa.

«Nous assistons à une surenchère (...) israélienne. L'objectif, ce sont les élections du 10 février en Israël, et Gaza en paie le prix», a-t-il déclaré aux ministres arabes des Affaires étrangères réunis au Caire pour discuter des moyens de mettre fin à l'offensive israélienne sur la bande de Gaza. «Peut-être le gouvernement actuel en Israël cherche-t-il un prétexte ou une bataille qui le fasse paraître fort afin de récolter des voix», a-t-il poursuivi.

Le parti au pouvoir, le Kadima (centre-droit) et les travaillistes (centre-gauche), qui participent au gouvernement transitoire, sont actuellement distanciés dans les sondages par le Likoud (droite).

«Si les autres fronts régionaux étaient faciles, Israël aurait dirigé son feu vers ces fronts. Mais ils (les Israéliens) cherchent une victime facile, un maillon faible. C'est pour ça qu'ils frappent des civils assiégés à Gaza», a-t-il encore dit.

Israël a lancé samedi une offensive contre le mouvement islamiste Hamas dans la bande de Gaza qui a fait près de 400 morts. L'État hébreu a déclaré que l'opération avait pour but de faire cesser les tirs de roquettes sur le sud du pays.

Israël a rejeté mercredi toute trêve.