Les victimes de la marée noire dans le golfe du Mexique devront renoncer à leur droit à poursuivre BP s'ils veulent toucher une indemnisation de la part du géant pétrolier, indique vendredi le New York Times.

Citant des documents internes utilisés par des avocats chargés de la gestion du fonds d'idemnisation de 20 milliards de dollars mis en place par BP, le quotidien assure qu'entreprises et particuliers victimes de la catastrophe ne toucheront leurs indemnisations que s'ils acceptent de signer une déclaration finale pour renoncer à leurs droits.

Même si BP est la seule entreprise qui nourrit le fonds d'indemnisation, les bénéficiaires de cette manne devront renoncer à poursuivre au moins trois autres acteurs impliqués dans la catastrophe: Transocean, le propriétaire de la plateforme à l'origine de la marée noire; Halliburton qui a cimenté le puits; Cameron International qui avait fourni un équipement qui n'a pas permis de fermer le puits après l'explosion de la plateforme.

Les dirigeants de BP avaient accepté de créer un fonds d'indemnisation de 20 milliards de dollars à l'issue d'un entretien à la Maison Blanche avec le président Barack Obama à la mi-juin, un mois avant que la fuite ne soit stoppée au fonds de l'océan.

Ce fonds est administré par Kenneth Feinberg, qui avait déjà géré un fonds similaire pour indemniser les victimes des attaques du 11 septembre 2001. Ces victimes ont fait face à un choix comparable: aller en justice en risquant de se lancer dans une bataille longue et difficile ou renoncer à leurs droits sans connaître l'impact final de la catastrophe.

Selon le quotidien de référence, le système de compensation devrait en partie être basé sur la proximité géographique des victimes indemnisées.