Les frappes aériennes de la coalition produisent des résultats tangibles en Irak puisqu'elles placent le groupe armé État islamique (EI) de plus en plus sur la défensive, estiment les Forces armées canadiennes.

>>> Vidéo: une frappe d'un CF-18

Au cours d'une séance d'information téléphonique jeudi, le commandant de la Force opérationnelle interarmées a fourni quelques détails sur l'évolution de la mission militaire canadienne.

Le colonel Daniel Constable a affirmé qu'il n'y a eu aucun dommage collatéral jusqu'ici au cours des 68 sorties menées par les appareils canadiens.

Des combattants de l'EI pourraient avoir été touchés lors des frappes menées par des CF-18 du Canada mardi, et qui ont frappé une pièce d'artillerie près de Baiji au nord de Bagdad.  

« Cette pièce d'artillerie avait été repérée initialement dans une aire boisée, d'où elle tirait sur les forces irakiennes », a déclaré le colonel. 

« L'évaluation des dommages indique que la cible principale, la pièce d'artillerie, a été détruite, et qu'il est probable qu'il y a eu des victimes de l'EI, mais nous n'avons aucune donnée à ce sujet », a-t-il ajouté.

Ces frappes de mardi sont les deuxièmes dont font état les Forces canadiennes depuis le début de leur mission, il y a deux semaines. Les premières portaient sur des infrastructures et des véhicules servant à divertir un cours d'eau pour déplacer des populations en aval.

Le colonel Constable a affirmé que l'opération Impact à laquelle le Canada commence déjà à produire des résultats sur le terrain.

Les combattants de l'EI « se cachent davantage, ils nous offrent moins de cibles, ce qui veut dire qu'ils sont une force moins capable, a-t-il noté. Lorsque vous êtes sur la défensive, que vous vous cachez, vous ne pouvez avoir cette liberté de manoeuvre qui est critique pour une force offensive ».

« Nous avons bel et bien un impact », a lancé le haut gradé militaire.

Les Forces armées et le gouvernement n'ont toujours pas rendu publics d'évaluation des coûts de la mission. Les Forces disent avoir déjà fourni ces informations au gouvernement.

« Il s'agit d'une opération en cours et les coûts fluctuent en fonction des événements », a déclaré jeudi une porte-parole du ministre de la Défense, Johanna Quinney.

« Nous voulons être aussi transparents que possible, c'est pourquoi ces coûts seront rendus publics par l'entremise du processus parlementaire régulier. Nous savons qu'il y aura des coûts supplémentaires », a-t-elle ajouté.

Environ 600 membres des Forces armées canadiennes sont sur place pour participer d'une manière ou d'une autre à la mission aérienne.

Six chasseurs CF-18, un avion de ravitaillement en vol CC-150 Polaris et deux appareils de reconnaissance CP-140 Aurora ont aussi été envoyés pour contribuer aux efforts de la coalition.