Un candidat du parti démocrate à un poste de gouverneur aux États-Unis a affirmé lundi que Barack Obama pouvait se mettre son soutien «quelque part», estimant que le président américain le snobait pour des raisons «politiciennes».

À huit jours des élections de mi-mandat, lors desquelles vont être renouvelés une grande partie des sièges du Congrès, mais aussi une majorité des sièges de gouverneurs dans les 50 États américains, M. Obama doit passer l'après-midi dans le Rhode Island, un petit État du nord-est.

Il doit visiter une usine et participer à deux réunions pour lever des fonds au profit du parti démocrate, qui risque de perdre le contrôle d'au moins une des deux chambres du Congrès lors de la consultation du 2 novembre, selon les dernières projections des sondeurs.

Mais le candidat démocrate au poste de gouverneur du Rhode Island, Frank Caprio, n'a pas apprécié des informations de presse selon lesquelles M. Obama n'avait pas l'intention de lui apporter formellement son soutien lors de cette visite.

M. Caprio est opposé à un candidat républicain, mais aussi à un ancien sénateur, Lincoln Chafee, qui a quitté le parti républicain, a soutenu la campagne de M. Obama en 2008 et se présente sous l'étiquette indépendante.

M. Caprio, à la peine dans les sondages face à M. Chafee, a indiqué n'avoir jamais demandé son soutien à M. Obama, mais a affirmé à mots couverts qu'un pacte de facto existait entre son adversaire et le président.

«En ce qui me concerne, il peut vraiment se mettre son soutien quelque part», a déclaré M. Caprio au micro de la radio locale WPRO-AM, affirmant que l'attitude de M. Obama traduisait «le pire de la politique politicienne de Washington».

Il a aussi accusé le président de prendre le Rhode Island pour un «distributeur de billets» tout en étant resté insensible aux difficultés de son État, qui a connu de graves inondations au printemps dernier et souffre d'un chômage élevé.

M. Obama avait décrété fin mars l'état d'urgence dans le Rhode Island en raison des inondations. Contacté par l'AFP pour une éventuelle réaction aux propos de M. Caprio, le service de presse de la Maison-Blanche n'a pas répondu dans l'immédiat.